Selon une étude, dans laquelle étaient analysés 27 essais cliniques, les bénéfices des antidépresseurs pour le traitement de l'anxiété, de la dépression majeure et du trouble obsessionnel-compulsif chez les enfants et les adolescents seraient plus importants que les risques.

Des recherches précédentes avaient indiqué que l'utilisation des antidépresseurs chez les enfants et les Journée internationale de la danse de l'Unesco: Montréal

adolescents augmentait le risque suicidaire, ce qui avait amené la FDA, l'autorité américaine de réglementation des médicaments et des produits alimentaires, à exiger une mise en garde sur les étiquettes des antidépresseurs.

Jeffrey A. Bridge de l'Université de l'Ohio et ses collègues ont analysé 27 essais cliniques portant sur l'utilisation des antidépresseurs chez des enfants et des adolescents de moins de 19 ans. Les antidépresseurs utilisés étaient le Prozac, le Zoloft, le Celexa, le Paxil, le Lexapro, l'Effexor, le Serzone et le Remeron. Ces essais cliniques incluaient au total environ 5000 participants.

Selon les chercheurs, les analyses montrent une efficacité pour les trois troubles concernés par les essais, mais une plus grande efficacité pour l'anxiété (69% contre 39% du groupe placebo) et une moins grande efficacité pour la dépression majeure (61% contre 50%). L'efficacité était de (52% contre 32%) pour l'obsession-compulsion. Ils ont observé une plus grande efficacité pour les adolescents que pour les enfants pour le traitement de la dépression et de l'anxiété. Seul le Prozac était plus efficace qu'un placebo chez les enfants de moins de 12 ans atteints de dépression.

Des idées suicidaires qui n'étaient pas présentes avant la médication sont apparues chez 1% des participants, un plus petit pourcentage ont fait une tentative. Aucun n'est décédé.

Les chercheurs condisèrent que les bénéfices dépassent largement les risques et recommandent que les antidépresseurs fassent partie des options pour le traitement de première ligne de ces troubles.

En avril 2005, l'Agence européenne du médicament faisait une mise au point sur l'usage des antidépresseurs pour les enfants et adolescents de moins de 18 ans, dans le but d'harmoniser les pratiques au sein de l'Union européenne. Elle réitérait la recommandation faite en décembre 2004 que la dépression chez les enfants et les adolescents soit traitée en premier lieu par la psychothérapie et de façon exceptionnelle seulement par antidépresseurs pour les dépressions plus sévères. Cette recommandation faisait suite à certaines études cliniques révélant un risque suicidaire accru chez les jeunes traités par antidépresseurs. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssps) reprenait les mêmes recommandations.

Source: Journal of the American Medical Association (JAMA), 18 avril 2007 (Eurekalert)

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