La Vitamine K est essentielle à la coagulation du sang, joue un rôle dans la structure osseuse et participe aux communications entre les cellules nerveuses.

Elle participe à la synthèse de lipides présents dans les membranes des cellules et dans la myéline (une gaine protectrice des nerfs) où ils sont actifs dans la communication entre les cellules, explique Guylaine Ferland de l'Université de Montréal.

Une protéine qui règle la croissance et la mort des cellules est aussi dépendante de la vitamine K. Cette dernière est donc très importante pour le fonctionnement des cellules nerveuses.

Dans une étude, menée par la chercheuse et son équipe, des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce avaient des taux de vitamine K deux fois plus faibles que les personnes du même âge en santé.

L'étude ne montre pas si la maladie cause une carence de la vitamine ou à l'inverse si la carence favorise le développement de la maladie. Mais le fait que les personnes atteintes consommaient moins de légumes verts riches en vitamine K est en faveur de la deuxième hypothèse.

Dans une autre étude, menée par Nancy Presse, des personnes âgées sélectionnées manifestant de très bonnes performances cognitives devaient mémoriser puis répéter une liste de mots à trois reprises à l'intérieur d'une période de 20 minutes. Au premier rappel, leurs performances étaient comparables. Mais aux deuxième et troisième rappels, celles qui présentaient un taux plus faible de vitamine K avaient de moins bonnes performances.

L'équipe avait auparavant mené des travaux avec des rongeurs. Chez des rats âgés de 20 mois, ce qui équivaut à 80 ans chez l'humain, ceux qui avaient reçu une alimentation faible en vitamine K manifestaient plus de difficulté dans des tâches d'apprentissage et de mémorisation. Ce qui n'était pas le cas pour des rats plus jeunes.

Dans une autre expérience, le taux de vitamine K était abaissé à l'aide d'une dose importante du médicament anticoagulant warfarine (Coumadin). Même en bas âge, les rats éprouvaient les mêmes difficultés que les rats âgés qui avaient toujours reçu une alimentation pauvre en vitamine K.

L'organisme a besoin de très peu de vitamine K, soit 120 microgrammes par jour pour un homme et 90 pour une femme (alors que les besoins d'autres vitamines se calculent en milligrammes), précise la chercheuse. La vitamine se trouve principalement dans les légumes verts (plus ils sont foncés, plus ils en contiennent), les huiles de canola, de soya et d'olive, certaines noix (pistaches) et certaines légumineuses (soya, lentilles, haricots mungo).

Psychomédia avec source: Université de Montréal.
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