Une étude montre que les Français sont fidèles au rituel du repas du soir en famille. Près de trois quarts d'entre eux dînent tous les soirs à la même heure, cette dernière variant de 18 h 50 à 21 h 30, avec un pic à 20 heures où 38% sont à table. Le Journal de 20 heures est d'ailleurs souvent regardé pendant le repas.

L'étude, «le Dîner des Français :

un synchronisme qui se maintient» du sociologue Thibaut de Saint Pol, a été réalisée en s'appuyant sur des enquêtes Emploi du temps de l'Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) en 1986 et en 1998.

On observe quelques disparités selon les groupes sociaux. Les plus âgés dînent généralement plus tôt (vers 19h.) ainsi que les moins diplômés, les individus aux plus bas revenus et les familles avec enfants. Les célibataires, les plus riches et les plus diplômés sont ceux qui dînent le plus tard.

Cet horaire serait, selon l'auteur de l'étude, le sociologue Thibaut de Saint Pol, plus ou moins déterminé par les programmes télé. Programmes télé que regardent davantage les hommes pendant que les femmes font davantage de travaux ménagers.

En effet, les femmes sont aux tâches ménagères (cuisine, linge, ménage), les hommes devant la télé, en début de soirée. Tout le monde se retrouve à table, puis un grand nombre de femmes alternent ensuite tâches ménagères et télévision, constate le sociologue.

Les femmes feraient en moyenne environ une heure de ménage par jour. Les tâches ménagères sont moins présentes dans la soirée des plus jeunes.

Mentionnons que les données sur lesquelles se base la recherche datent tout de même de 9 ans. Elles précèdent les changements apportés par Internet dans l'emploi du temps.

L’organisation de la soirée des Français et la place du dîner a très peu changé entre 1986 et 1998, conclut le chercheur, contrairement à ce que supposent les discours sur la déstructuration des repas traditionnels.

Selon le sociologue, «Ce dîner, qui reste sacré et ritualisé, alors qu'il est en voie de disparition dans les autres pays européens, sauf chez les Hollandais et les Flamands, a des conséquences directes sur le corps et la santé. Ce n'est sans doute pas un hasard si les Français, et en particulier les Françaises, ont la corpulence la plus faible d'Europe.»

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