L'UFC-Que Choisir dénonce l'échec (prévu, ndlr) de la charte d'autorégulation par l’industrie agro-alimentaire des publicités alimentaires destinées aux enfants. Deux ans après les promesses de moraliser ce marketing, 4 publicités alimentaires sur 5 destinées aux enfants portent sur des produits trop gras ou sucrés, indique l'association. Et la proportion de ces aliments progresse dans les placards et réfrigérateurs par rapport à 2006.

Signée dans l'urgence en février 2009, sous l’égide des Ministres de la Culture et de la Santé, pour empêcher le vote d'une réglementation sur la publicité télévisée destinée aux enfants, la charte fut alors présentée comme une alternative efficace aux mesures législatives demandées par les associations.

L'étude montre que non seulement les publicités pour les produits gras et sucrés constituent encore l’essentiel (80 %) des publicités alimentaires diffusées durant les programmes pour enfants mais que 93 % de ces publicités figurent désormais durant les émissions "tous publics" regardés par un nombre d’enfants encore plus important que les programmes pour enfants.

La proportion de produits gras et sucrés consommés par les enfants au petit déjeuner aurait progressé de 17 % par rapport à 2006 et représenterait désormais 55 % de l’ensemble des produits relevés, selon l'étude. Celle consommée pour le goûter aurait augmenté de 25 % pour atteindre 64 %.

Or, les 26 % d’enfants qui ont l’alimentation la plus déséquilibrée seraient aussi ceux qui regardent le plus les publicités, selon un sondage auprès de 680 parents et enfants réalisé à domicile en octobre 2010 pour l’association.

À l'école, dans le cadre d’une action pédagogique sur la nutrition, les associations locales de l’UFC-Que Choisir ont constaté que 76 % des aliments amenés à l’école par les enfants sont trop riches en sucre ou matières grasses (confiseries, viennoiseries, gâteaux, biscuits).

Alors que la Loi de Santé Publique prévue pour 2009 se fait toujours attendre, l’association, demande au nouveau Ministre de la Santé, Xavier BERTRAND, de présenter rapidement un projet de Loi prévoyant notamment :

  • L’encadrement strict des publicités télévisées pour les produits les plus gras ou sucrés aux heures de grande écoute des enfants.
  • La validation par le Programme National Nutrition Santé de programmes télévisés informatifs, afin d’aider les parents à identifier l’intérêt nutritionnel des produits alimentaires transformés.
  • La gratuité de diffusion pour les communications sur l’équilibre nutritionnel émanant de l’Institut National pour la Prévention et l’Education Sanitaire.

Psychomédia avec source:
UFC-Que Choisir
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