La ghréline, une hormone sécrétée par l'estomac, agit sur les régions du cerveau associées à la satisfaction et à la motivation qui sont aussi impliquées dans les dépendances.

Alain Dagher de l'Université McGill et son équipe ont montré que, chez des participants ayant reçu une infusion contenant de la ghréline, les centres du cerveau dits "de récompense" étaient plus activés à la vue d'images de nourriture.

Ces résultats suggèrent que les deux motivations pour l'alimentation, les signaux métaboliques et les signaux de plaisir, sont inter-reliés. Dans notre environnement d'abondance alimentaire, ce mécanisme peut contribuer à l'obésité, considère le chercheur.

Il est connu que les niveaux de ghréline augmentent avant un repas et diminuent après. La ghréline est impliquée dans la faim et encourage à manger. Les personnes recevant de la ghréline mange plus à un buffet par exemple que celles ayant reçu un placebo (produit inactif).

On savait que la ghréline amène à se nourrir en agissant sur l'hypothalamus qui contient beaucoup de récepteurs pour cette hormone. En utilisant une technologie d'imagerie cérébrale, les chercheurs ont montré qu'elle exerce aussi une action dans plusieurs régions du cerveau impliquées dans la récompense et la motivation (1) ainsi que des régions impliquées dans le traitement de l'information visuelle et la mémoire.

L'action de la ghréline sur les centres impliqués dans les addictions suggère un potentiel addictif de la nourriture (particulièrement la nourriture très calorique), selon le chercheur.

(1) Les régions activées étaient le corps amygdalien, l'insula, le cortex orbitofrontal et le néostriatum.

PsychoMédia avec source:
Science Daily

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