Le psychologue américain Albert Ellis, fondateur de l'approche émotivo-rationnelle en psychothérapie, est décédé mardi à l'âge de 93 ans.

Il introduit la thérapie comportementale émotivo-rationnelle en 1950. Elle s'opposait à la méthode psychanalytique freudienne qui était alors la forme de psychothérapie la plus répandue.
Il croyait à la thérapie à court terme centrée sur la vie actuelle de la personne plutôt que sur l'enfance et à l'action immédiate pour changer le comportement.

Le rôle du thérapeute, considérait-il, est d'intervenir directement, d'utiliser des stratégies et des exercices à la maison pour aider les clients à s'accepter (l'acceptation inconditionnelle), à éviter les émotions destructives et à "établir de nouvelles façons de vivre et de se comporter".

Ses méthodes, avec celles du psychiatre Aaron T. Beck, ont introduit les bases de la psychothérapie cognitivo-comportementale.

En 1982, une enquête auprès des psychologues cliniciens américains, demandant quelle était la figure ayant le plus influencé leur pratique professionnelle, le plaçait devant Freud, deuxième derrière Carl Rogers, le fondateur de la psychologie humaniste.

En 1955, cependant, quand il a introduit son approche, ses critiques considéraient qu'il ne comprenait pas la nature et la force des émotions et que son approche était superficielle.

La thérapie comportementale émotivo-rationnelle est cependant devenue un des systèmes de psychothérapie les plus populaires dans les années 1970 et 1980.

Albert Ellis est l'auteur d'une soixantaine de livre dont plusieurs ont été des best-sellers.

Psychomédia avec source : New York Times.
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