Nos habitudes, bonnes ou mauvaises, établissent l'architecture de nos vies, écrit la psychologue Gretchen Rubin dans son nouveau livre Better Than Before: Mastering the Habits of Our Everyday Lives (1).

"Chaque jour de votre vie est façonné par vos habitudes. Êtes-vous une personne du matin ou du soir? Désordonnée ou bien rangée? Prenez-vous un petit déjeuner ou le sautez-vous? Conduisez-vous ou prenez-vous les transports en commun? Apportez-vous un lunch ou dînez-vous à l'extérieur? Faites-vous de l'exercice ou regardez-vous la télévision?"

Environ 40% des comportements quotidiens sont répétés, estime la chercheuse. Ces comportements habituels ont évidemment plus d'impact que les comportements occasionnels.

Briser de mauvaises habitudes ou en développer de nouvelles est souvent difficile. Pourquoi certaines habitudes sont-elles plus difficiles à modifier que d'autres? Pourquoi sont-elles plus difficiles à modifier pour certaines personnes que pour d'autres?

Un facteur important, selon l'analyse de l'auteure, est la disposition à répondre aux attentes, qu'elles viennent de l'extérieur (respecter les délais, observer les règles de la circulation…) ou de soi (faire de l'exercice, renoncer au sucre…).

Elle établit 4 catégories de personnes selon leurs réactions aux attentes. Deux de ces 4 catégories sont beaucoup plus fréquentes que les 2 autres.

  1. Les personnes qui répondent facilement aux attentes externes

    Certaines personnes trouvent très facile de répondre aux attentes externes, mais peinent à répondre à leurs propres attentes. Par exemple, elles ne manqueront aucune échéance au travail mais trouveront difficile de faire avancer un projet personnel ou encore elles trouveront difficile de prendre le temps de faire de l'exercice sauf si elles le font avec d'autres ou ont un coach.

  2. Celles qui rencontres les attentes externes et internes

    Les personnes qui répondent à la fois aux attentes internes et externes travaillent sans avoir besoin de beaucoup de supervision ou d'échéances et tiennent aussi leurs résolutions personnelles sans trop de peine. Elles veulent savoir ce qu'on attend d'elles, mais elles concilient aussi leurs propres attentes qui sont tout aussi importantes, sinon plus.

  3. Celles qui résistent aux attentes externes

    Certaines personnes résistent aux attentes externes mais s'occupent plus facilement de leurs propres objectifs personnels. Avant d'accéder à des attentes externes, elles ont des questions à poser. Elles doivent être convaincues que quelque chose a du sens. Avant d'accepter de prendre des médicaments pour l'hypertension, par exemple, elles souhaiteront connaître la logique et les données.

  4. Celles qui résistent à toute attente

    Certaines personnes résistent à toute attente qu'elles viennent de l'extérieur ou d'elles-même. Elles ne veulent pas se faire dire quoi faire ou se sentir obligée ou restreintes. Elles veulent agir librement.

Les catégories 1 et 3 seraient de loin les plus fréquentes.

Prendre en considération dans quelle catégorie on se trouve aide à comprendre ses difficultés à modifier ses habitudes et à réfléchir aux stratégies qui pourraient donner de bons résultats, explique l'auteure. Elle propose une vingtaine de stratégies. Les personnes qui réussissent à briser d'anciennes habitudes ou à en former de nouvelles utilisent généralement 3 ou 5 de ces stratégies, dit-elle.

(1) "Mieux qu'avant : maîtriser les habitudes de nos vies quotidienne". D'autres livres de Gretchen Rubin, chercheuse dans le courant de la psychologie positive, sont The Happiness Project et Happier at Home.

Psychomédia avec sources: New York Times, Gretchen Rubin (Huffington Post)
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