La reconnaissance est essentielle pour le bien-être au travail. Des chercheurs  (1) de la faculté des sciences de l'administration l'Université Laval (Québec) décrivent quatre formes qu'elle prend.

La reconnaissance, disent-ils, « constitue d’abord une rétroaction constructive et authentique. Elle est fondée sur l’appréciation de la personne comme un être qui mérite respect et qui possède des besoins ainsi qu’une expertise unique (Brun et Dugas, 2002). »

Voici ces quatre formes telles que décrites sur le site de la Chaire en gestion de la santé organisationnelle et de la sécurité du travail :

La reconnaissance existentielle

La reconnaissance existentielle porte essentiellement sur l’employé en tant qu’être humain distinct possédant une identité et une expertise uniques. Elle se manifeste par des gestes posés au quotidien lors de contacts et d’échanges. Il s’agit d’une forme de reconnaissance accordée d’emblée à chacun pour la simple raison qu’il est un être humain. En vertu de cette reconnaissance, la personne se voit accorder le droit à la parole ainsi que la possibilité d’influencer les décisions organisationnelles.

Exemples de gestes de reconnaissance existentielle :

  • Prendre des nouvelles de la personne
  • Consulter les employés
  • Permettre un aménagement des horaires de travail
  • Donner accès à des programmes de formation
La reconnaissance de la pratique de travail

La reconnaissance de la pratique concerne la manière dont l’employé effectue sa tâche. Elle tient également compte des comportements du travailleur, de ses qualités professionnelles et de ses compétences. Elle porte, entre autres, sur la créativité, l’innovation et l’amélioration continue des méthodes de travail. En bref, cette forme de reconnaissance vise à souligner la manière dont l’employé exécute ses tâches professionnelles.

Exemples de gestes de reconnaissance de la pratique de travail :

  • Émettre des commentaires sur les qualités professionnelles
  • Invitation à présenter les travaux de l’employé en comité de direction
  • Souligner l’innovation des employés
  • Commentaires des pairs sur la qualité du travail
La reconnaissance de l’investissement dans le travail

La reconnaissance de l’investissement dans le travail souligne la qualité et l’importance des efforts fournis par l’employé dans le but de contribuer au processus de travail. En fait, elle met en évidence la contribution des employés, les risques qu’ils prennent pour mener à terme les projets de l’organisation, et l’énergie qu’ils déploient, et ce, indépendamment des résultats obtenus. Somme toute, elle souligne l’apport des employés au fonctionnement de l’organisation.

Exemples de reconnaissance de l’investissement dans le travail :

  • Remercier verbalement un employé́ pour son implication
  • Applaudissements lors d’une réunion pour relever l’effort investi dans un projet d’équipe
  • Écrire une lettre personnalisée pour souligner le courage et la ténacité́ d’un employé́ dans des conditions adverses
La reconnaissance des résultats du travail

La reconnaissance des résultats porte sur les fruits du travail de l’employé ou de l’équipe. Il s’agit en fait d’un jugement et d’un témoignage de gratitude basés sur l’efficacité, l’utilité et la qualité du travail réalisé par un travailleur ou un groupe d’employés. Il importe de préciser que cette forme de reconnaissance est conditionnelle aux résultats obtenus et qu’elle se manifeste uniquement après que la tâche ait été accomplie. Pour l’employé́, c’est sa contribution à l’entreprise qui se trouve ainsi valorisée, d’où un plus grand sentiment d’importance dans l’organisation.

Exemples de reconnaissance des résultats du travail :

  • Rencontre un employé́ pour parler de ses réalisations
  • Tenir une cérémonie soulignant une réussite particulière
  • Félicitations spontanées des pairs à un employé ayant relevé un défi important
  • Écrire une lettre personnalisée lorsqu’un objectif précis est atteint

Ces quatre formes de reconnaissance, soulignent les auteurs  (1), sont complémentaires et interdépendantes. Aucune ne devrait être utilisée seule ou être considérée supérieure à une autre.

 (1) Brun, J.P., Lamontagne, S., Blais, C., Pageot, N., Mérineau, D. & Lépine, P. (2005)

Psychomédia avec source : Université Laval.
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