Un déséquilibre entre les efforts déployés au travail et la reconnaissance peut entraîner à une augmentation de la pression sanguine, selon une étude canadienne publiée dans la revue Journal of Psychosomatic Research.

Mahée Gilbert-Ouimet de l'Université Laval (Québec) et ses collègues ont mené cette étude ont mesuré la pression sanguine de 1600 cols blancs pendant une journée complète, à trois années d'intervalle. La pression sanguine était prise toutes les 15 minutes lors d'une journée de travail normale à l'aide d'un appareil portatif.

Les participants ont également rempli des questionnaires portant sur les caractéristiques de leur travail, les efforts fournis (charge de travail, heures supplémentaires, temps accordé pour accomplir des tâches) et la reconnaissance (respect, estime, promotion, salaire, sécurité d'emploi).

Chez les travailleuses de moins de 45 ans, le déséquilibre effort-reconnaissance était lié à une hausse de la pression sanguine de 2,4 mm de mercure. Ce lien n'était pas constaté chez les hommes ni chez les femmes de plus de 45 ans dans l'ensemble.

Mais le risque d'hypertension (pression systolique supérieure à 135 mm ou pression diastolique supérieure à 85 mm) était 2,8 fois plus élevé chez les femmes de 45 ans ou plus qui vivaient un déséquilibre effort-reconnaissance aux deux temps de l'étude.

Ces augmentations de pression sanguine peuvent sembler minimes, mais à l'échelle d'une population, une baisse de 2 mm de la pression sanguine réduirait de 7 % et de 10 % respectivement la mortalité due aux maladies coronariennes et aux accidents vasculaires cérébraux chez les personnes en milieu de vie, souligne la chercheuse.

Psychomédia avec source: Au fil des événements, Université Laval.
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