La Nouvelle-Écosse est la première province canadienne à interdire le dégriffage des chats. L'intervention est jugée contraire à l’éthique de la profession de vétérinaire lorsqu’elle n’est pas médicalement nécessaire, rapporte Le Devoir.

Alors que plusieurs pays d’Europe et l’Australie ont déjà interdit cette chirurgie depuis des années, la Nouvelle-Écosse est le premier État en Amérique du Nord à le faire.

Aux États-Unis, les États de New York et du New Jersey étudient des projets de loi en ce sens.

Au Québec, la présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires (OMVQ), Caroline Kilsdonk, estime que la société québécoise n’est pas prête à suivre le pas.

Alain Roy, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, spécialisé en droit animal, s'interroge : « Est-ce que des considérations économiques sont en cause ? C’est payant comme chirurgie, et ceux qui l’ont abandonnée reconnaissent en payer le prix. »

Selon M. Roy, la position de l’Ordre entre en contradiction avec la loi adoptée en 2015 par Québec définissant l’animal comme un « être doué de sensibilité et qui a des besoins essentiels de base » et non plus comme « un bien meuble ».

Une étude publiée en 2017 dans le Journal of Feline Medicine and Surgery (JFMS) montrait que la douleur chronique souvent engendrée par cette chirurgie était la source de plusieurs problèmes subséquents : Pourquoi le dégriffage des chats cause douleur au dos, agression et élimination hors de la litière.

La chirurgie de dégriffage consiste à éliminer la troisième phalange (P3), ce qui oblige le chat à mettre son poids sur les extrémités cartilagineuses molles de la phalange moyenne (P2) préalablement protégées dans les espaces articulaires.

En mars 2017, l'Association canadienne des médecins vétérinaires a révisé sa position sur le dégriffage « afin de s’y opposer clairement ».

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Psychomédia avec source : Le Devoir.
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