Vivre près de la mer pourrait favoriser une meilleure santé mentale dans les communautés urbaines les plus pauvres, selon une étude publiée en octobre dans la revue Health and Place.

Joanne K. Garrett et ses collègues de l'Université d'Exeter ont analysé les données d'une enquête menée auprès d'environ 26 000 personnes en Angleterre.

Ils ont comparé la santé des répondants vivant à moins d'un kilomètre de la côte à celle de ceux vivant à plus de 50 kilomètres.

Après avoir pris en compte d'autres facteurs reliés, l'analyse montre que vivre dans de grandes villes proches des côtes est lié à une meilleure santé mentale pour les ménages dont les revenus sont les plus faibles. La proximité de la mer n'était pas liée à un changement chez les personnes plus aisées.

Environ un adulte sur six en Angleterre souffre de troubles de santé mentale tels que l'anxiété et la dépression, et ces troubles sont beaucoup plus probables chez les personnes issues de milieux plus défavorisés, souligne le communiqué des chercheurs. Les résultats suggèrent que l'accès au littoral pourrait contribuer à réduire ces inégalités de santé dans les villes proches de la mer.

« Ces conclusions viennent s'ajouter aux données de plus en plus nombreuses montrant que l'accès aux espaces bleus - en particulier les environnements côtiers - pourrait améliorer la santé et le bien-être », soulignent les chercheurs.

« Cette étude est la première à montrer les bénéfices de la vie côtière avec un niveau aussi détaillé en fonction des revenus, et elle survient alors que Natural England se prépare à ouvrir l'accès à l'ensemble du England’s Coast Path d'ici 2020, soulignent les chercheurs. Avec les 1000 km du sentier de la côte sud-ouest qui sont déjà libres d'accès, des initiatives comme celle-ci peuvent offrir aux collectivités une façon de profiter des bénéfices pour leur bien-être. »

De telles études peuvent aider les décideurs politiques à faire en sorte que l'accès au littoral « soit équitable et inclusif pour tous, sans nuire à nos fragiles environnements côtiers », souligne Mathew White, professeur en psychologie environnementale et coauteur.

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Psychomédia avec sources : University of Exeter, Health and Place, BlueHealth.
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