Les périodes de stress collectif, telles qu'une pandémie ou une crise climatique, ont un impact majeur sur le bien-être psychologique.

Une étude menée durant la pandémie de COVID-19 par 62 scientifiques dans 51 pays a permis d'établir une relation entre des émotions spécifiques et le bien-être.

Le bien-être psychologique est favorisé par les émotions positives, mais la manière dont nous ressentons les émotions est très spécifique, souligne le communiqué des chercheurs. Par exemple, nous ne nous sentons pas seulement bien, mais aussi soulagés, déterminés ou amusés. De même, nous ne nous sentons pas simplement mal, mais en colère, triste ou seul.

Des émotions ayant la même charge, positive ou négative, peuvent également conduire à des comportements complètement différents. Par exemple, nous ne nous comportons pas de la même manière lorsque nous sommes fiers et lorsque nous sommes reconnaissants. Ou lorsque nous sommes en colère et lorsque nous nous ennuyons.

Rui Sun et Disa Sauter du Département de psychologie de l'Université d'Amsterdam ont, avec leurs collègues, étudié la relation entre 20 émotions et le bien-être pendant la pandémie de COVID-19 chez 24 221 participants dans 51 pays.

Alors que les émotions étaient définies comme étant des états qui fluctuent à court terme, le bien-être était défini comme reflétant l'évaluation globale que les gens font de leur vie.

Les 20 émotions étudiées, ayant le potentiel d'être liées au bien-être, étaient les suivantes : admiration, calme, compassion, détermination, empathie, gratitude, espoir, amour, soulagement, plaisir sensoriel (odeur, son, toucher, etc.), colère, anxiété, ennui, confusion, dégoût, peur, frustration, solitude, regret et tristesse. (La roue des émotions de Plutchik : un outil pour mieux se comprendre)

Les chercheurs ont également réalisé une étude de réplication aux États-Unis et au Royaume-Uni, ainsi qu'une étude longitudinale avec une centaine de participants qui tenaient un journal quotidien.

Quatre émotions positives étaient associées au bien-être, à la résilience et à la santé :

Le calme et l'espoir étaient également associés inversement à la détresse.

Dans tous les pays, cinq émotions prédisaient systématiquement l'évolution ultérieure du bien-être.

  • le calme ;
  • l'espoir ;
  • l'anxiété ;
  • la solitude ;
  • la tristesse.

Le calme et l'espoir étaient liés à un meilleur bien-être psychologique, tandis que l'anxiété, la solitude et la tristesse étaient liées à un bien-être moindre.

Le calme, soulignent les chercheurs, active le système nerveux parasympathique qui est responsable de la réaction de repos (ou de relaxation) du corps. Par exemple, les nerfs parasympathiques ralentissent le rythme cardiaque et la respiration. Ce système fait partie du système nerveux autonome et a une action opposée au système nerveux sympathique qui est actif dans les moments où nous sommes tendus et devons être performants.

L'espoir est un facteur de résilience, notamment en aidant à se concentrer sur les opportunités. Il agit ainsi comme un mécanisme de protection contre le stress.

« Ces résultats peuvent aider à renforcer les interventions individuelles et sociétales visant à améliorer le bien-être », conclut Disa Sauter.

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Psychomédia avec sources : University of Amsterdam, Emotion.
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