Avec l'entrée en vigueur, jeudi le 21 juin, de la Loi modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines (loi 21), l'obtention d'un permis délivré par l’Ordre des psychologues du Québec est devenu nécessaire pour utiliser le titre de psychothérapeute et exercer cette activité.

La pratique de la psychothérapie est désormais réservée aux médecins et aux psychologues ainsi qu'à certains membres des ordres des conseillers et conseillères d'orientation, des ergothérapeutes, des infirmières et infirmiers, des psychoéducateurs et psychoéducatrices, des travailleurs sociaux, et des thérapeutes conjugaux et familiaux.

Les personnes qui exercent présentement des activités de psychothérapie et qui ne sont pas membres de ces ordres, mais qui répondent aux exigences de formation, obtiendront un délai de deux ans pour demander un permis de psychothérapeute à l'Ordre des psychologues du Québec.

La psychothérapie est, selon la définition de la loi, "un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d'une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d'un rapport de conseils ou de soutien."

Des interventions qui ne sont pas de la psychothérapie sont: la rencontre d'accompagnement, l'intervention de soutien, l'intervention conjugale et familiale, l'éducation psychologique, la réadaptation, le suivi clinique, le coaching et l'intervention de crise. (Consulter le site de l'Ordre des psychologues du Québec pour les définitions de ces termes: Interventions qui ne sont pas de la psychothérapie.)

La nouvelle loi, a souligné le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, permettra de protéger la population contre les « charlatans ».

Il resterait que l'Ordre des psychologues remplisse mieux sa responsabilité en matière de protection du public en cessant de cautionner certaines approches qui n'ont rien de scientifique et que pratique toujours une bonne proportion de ses membres.

Psychomédia avec sources: Ordre des psychologues, Radio-Canada. Tous droits réservés.