La promotion de la consommation quotidienne de chocolat noir chez les personnes à risque cardiovasculaire élevé constituerait une stratégie de santé publique efficace et rentable, selon une étude australienne publiée dans le British Medical Journal.

"Nos résultats indiquent qu'un traitement avec le chocolat noir pourrait fournir une alternative ou être utilisé en complément aux traitements par médicaments chez les gens à risque élevé de maladie cardiovasculaire", dit Ella Zomer de l'Université Monash, coauteure.

Avec ses collègues, elle a élaboré un modèle mathématique, à partir des études indiquant des effets bénéfiques du chocolat noir pour réduire l'hypertension ainsi que les niveaux de triglycérides et de cholestérol chez des personnes atteintes de syndrome métabolique.

Le modèle prédit qu'une consommation quotidienne de 100 grammes de chocolat contenant entre 60% et 70 % de cacao pendant 10 ans permettrait d'éviter 70 événements cardiaques mortels (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) et 15 non mortels dans une population de 10 000 personnes.

Selon ce modèle, il serait rentable, comme mesure de santé publique, de dépenser la rondelette somme de $42 (30 euros) par personne annuellement pour la promotion de la consommation de chocolat noir.

Ces effets bénéfiques du chocolat noir sont attribués aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires des flavonoïdes (polyphénols) que contient le cacao. De nombreuses études ont, dans les dernières années, suggéré des bénéfices cardiovasculaires et autres pour la santé. Le chocolat brun (au lait) ne serait pas dépourvu de bénéfices selon certaines études mais ces derniers seraient moindres car le procédé de fabrication détruirait les polyphénols. Par ailleurs, le chocolat noir doit être bien choisi afin d'éviter notamment l'huile de palme, soulignent des spécialistes.

Et, le surplus de calories est à surveiller, une barre de 100g contenant environ 500 calories (le besoin quotidien étant en moyenne d'environ 2000 calories). Pour cette raison des experts recommandent la consommation de doses beaucoup moins importantes, et ce d'autant plus que des études ont constaté des bénéfices avec de petites quantités, et reprochent au modèle de cette étude de ne pas avoir tenu compte des effets néfastes d'un surplus de calories.

Psychomédia avec source: British Medical Journal. Tous droits réservés.