Pour une première fois, une recherche a examiné l'association entre la consommation de thé vert et les fonctions cognitives chez l'humain.

Il s'agit d'une recherche japonaise, publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition impliquant 1000 participants de 70 ans et plus. Le thé vert est une boisson populaire au Japon, plus de 10% de la population rapportant en prendre au moins deux tasses tous les jours. Les participants passaient des tests d'habiletés mentales incluant la mémoire, l'orientation, la capacité de suivre des consignes et l'attention.

Les gens buvant du thé vert étaient moins susceptibles de présenter des déficits cognitifs selon ces tests. Ceux qui rapportaient boire 2 tasses et plus par jour étaient 54% moins susceptibles que ceux qui en prenaient jusqu'à 3 fois semaines, tandis que ceux qui en prenaient 4 à 6 fois par semaine, étaient 38% moins susceptibles.

Le café, le thé noir et le thé oolong n'étaient pas liés à moins de déficits cognitifs.

Cette recherche ne prouve pas que les meilleures capacités cognitives soient dues au thé vert. Les chercheurs ont aussi tenu compte d'autres facteurs qui peuvent être reliés tels que le diabète, le tabac, l'âge avancé, l'activité physique, les liens sociaux, la consommation de poissons et de légumes et la santé générale. Même en ajustant l'analyse mathématique pour tenir compte de ces facteurs, une grande consommation de thé vert était toujours associée à un risque moins élevé de déficits cognitifs.

Il ne reste pas moins que d'autres facteurs pourraient expliquer le lien entre consommation de thé vert et risque diminué de déficits cognitifs. Par exemple, les japonais socialisent et se détendent autour d'un thé, ce qui peut être bénéfique pour le cerveau. Par ailleurs les gens en bonne santé peuvent être plus susceptibles de boire du thé vert.

La présente recherche indique néanmoins l'intérêt de poursuivre d'autres études afin de vérifier un possible lien causal. Un composé du thé vert s'est déjà révélé prometteur dans des expériences portant sur des maladies du cerveau chez des animaux.

Source: American Journal of Clinical Nutrition, Février 2006.