Les frais de psychothérapie devraient être couverts par l'assurance-maladie, estime le commissaire à la santé et au bien-être, M. Robert Salois, dans son rapport « Pour plus d'équité et de résultats en santé mentale au Québec » présenté le 5 décembre.

Le rapport met en évidence les lacunes suivantes dans la réponse aux besoins :

  • l'implantation inachevée des équipes de santé mentale de première ligne ainsi que l'isolement des médecins de famille qui sont souvent la porte d'entrée aux services ;
  • le manque de continuité dans les services ;
  • l'accès inéquitable à des services dont l'efficacité est démontrée tels que la psychothérapie.

« En plus d’être efficace dans le traitement des troubles mentaux et de répondre aux besoins et aux préférences des usagers, la psychothérapie constitue un investissement rentable à long terme », ce qui a été démontré dans des pays comme le Royaume-Uni et l'Australie, souligne le rapport.

Par ailleurs, estime-t-il, il est essentiel de consolider la première ligne en complétant l'implantation des équipes de santé mentale partout au Québec. Pour les personnes atteintes de troubles mentaux graves, des services soutenus et intensifs doivent être déployés afin d'éviter la détérioration de leur situation, qui peut conduire à de nombreuses hospitalisations, à l'itinérance ou encore à des délits. La participation sociale de ces personnes devrait être soutenue par des mesures de soutien à l'emploi et au logement, ainsi qu'une meilleure concertation de tous les acteurs concernés.

D'autres recommandations visent à poursuivre les efforts de lutte à la stigmatisation et la consolidation du financement des organismes communautaires.

Consulter le rapport : Pour plus d'équité et de résultats en santé mentale au Québec.

Psychomédia
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