Le gouvernement du Québec a annoncé, le 2 novembre, « un investissement de 100 M$ qui permettra d'agir sur plusieurs plans afin d'améliorer l'offre de soins et de services psychosociaux et en santé mentale pour la population du Québec, notamment par la diminution des listes d'attente ».

L'annonce, qui était prévue lors de la prochaine mise à jour économique le 12 novembre, « a été devancée en raison des circonstances des derniers jours et de l'urgence de la situation ».

Ces 100 millions seront dépensés sur environ 18 mois, jusqu’en mars 2022, précise Radio-Canada.

Le tiers « ira au secteur privé, appelé en renfort pour combler le manque de ressources dans le système public ».

« On espère que sur la période qui va nous amener jusqu'à mars 2022, on va pouvoir couper de façon très significative, si ce n'est pas éliminer la liste d'attente », a indiqué le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, qui a fait l'annonce.

Environ 16 000 personnes attendent des services au Québec, a-t-il précisé. Une entente a été conclue avec l’Ordre des psychologues du Québec pour faire appel aux professionnels du secteur privé.

« Les patients pourront donc avoir accès au psychologue qui va être disponible le plus rapidement possible, soit dans le privé, soit dans le public à partir de maintenant. »

L'investissement, précise le communiqué du gouvernement, sera réparti en cinq volets :

  • « 35 M$ pour permettre l'achat de services en santé mentale :

    • Favoriser l'accès à des services en santé mentale pour des personnes en attente de ces services dans le réseau public (25 M$) ;

    • Favoriser l'accès à des services en santé mentale pour les jeunes de 17 à 29 ans, présentement en attente de services psychologiques au niveau collégial ou universitaire (10 M$).

  • 31,1 M$ pour maintenir le rehaussement des services psychosociaux et des services en santé mentale dans les établissements de santé et de services sociaux pour l'année 2021-2022 ;

  • 19 M$ pour créer et implanter des équipes d'éclaireurs, sur le terrain, qui iront à la rencontre des clientèles vulnérables et mettront de l'avant des actions de promotion, de prévention, de détection et d'intervention précoce des problématiques psychosociales ;

  • 10 M$ pour reconduire un financement supplémentaire pour les organismes communautaires en santé mentale en 2021-2022 ;

  • 4,9 M$ pour déployer de façon accélérée la stratégie numérique en prévention du suicide et le rehaussement de la ligne 1 866 APPELLE. »

« En septembre 2020, le pourcentage de personnes rapportant présenter des symptômes d'anxiété s'élevait à 37 %, ce qui est plus du double du taux observé lors de la première vague de la pandémie », rapporte le communiqué du gouvernement.

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Psychomédia avec sources : Gouvernement du Québec, Radio-Canada.
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