Une étude québécoise, dont les résultats sont publiés en janvier 2021 dans la revue Addiction, a testé l'efficacité du cannabidiol (CBD), une composante du cannabis, pour le traitement de la dépendance à la cocaïne.

En Amérique du Nord, près de 5,5 millions de personnes consomment de la cocaïne, indiquent les chercheurs.

Près d'un utilisateur sur cinq souffre d'un trouble d'usage de la cocaïne. « Malheureusement, les cliniciens manquent d'options de traitement pour aider ces personnes. »

« Reconnu pour ses propriétés protectrices sur le cerveau et le foie, le cannabidiol fait l'objet d'un grand intérêt comme traitement de la toxicomanie, dont le trouble d'usage de la cocaïne. » Mais les preuves scientifiques sont encore très limitées.

L'équipe de Didier Jutras-Aswad, professeur au Département de psychiatrie et d'addictologie l'Université de Montréal, et ses collègues ont mené cette étude avec 68 personnes, âgées de 46 ans en moyenne et ayant un trouble d'utilisation de la cocaïne sévère pour la majorité.

Elles ont été réparties au hasard dans deux groupes : l'un recevant du cannabidiol (800 mg par jour), l'autre un placébo. Ni ces volontaires ni les chercheurs ne connaissaient la nature du traitement administré. À la suite d'une désintoxication de 10 jours en milieu hospitalier, les participants ont été suivis de façon hebdomadaire pendant 12 semaines.

Le cannabidiol n'était pas plus efficace qu'un placébo. « Bien qu'il soit sécuritaire et qu'il n'engendre que des effets secondaires bénins, il ne permettait pas de diminuer l'envie de consommer ni le risque de rechute après la désintoxication », indique Violaine Mongeau-Pérusse, coauteure.

D'autres études seront nécessaires pour continuer à déterminer les conditions dans lesquelles le cannabidiol peut être utile ou pas, mentionnent les chercheurs.

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Psychomédia avec sources : Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Addiction.
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