Le Dr Margaret Chan (Chine) a pris aujourd’hui, le 4 janvier, ses fonctions de Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) après son élection en novembre dernier.

(...) "Je veux que ma direction soit jugée d’après l’effet de notre action sur la santé de deux populations : les femmes et les Africains", a déclaré le Dr Chan. « L’OMS s’est toujours engagée en faveur des plus démunis et des plus vulnérables. »

Le Dr Chan a défini six domaines prioritaires sur lesquels elle entend axer l’action de l’OMS : le développement sanitaire, la sécurité sanitaire, le renforcement des systèmes de santé, l’information et le savoir, les partenariats et les résultats de l’Organisation.

S’adressant au personnel, le Dr Chan a précisé que les priorités sur lesquelles elle a mis l’accent pendant et depuis son élection n’entraîneront pas de grande restructuration à l’OMS. (...)

(...) Le Dr Chan a dit au personnel que la période actuelle lui paraissait porteuse d’espoir pour la santé car « jamais l’action de l’OMS n’a figuré en si bonne place parmi les priorités politiques. »

D’après elle, l’un des grands défis que l’OMS doit relever consiste à « mettre à profit tout l’intérêt que suscite l’action sanitaire pour réaliser des progrès durables sans surcharger les pays bénéficiaires. En tant que chef de file reconnu de la santé publique, nous devons veiller à ce que le nombre croissant d’initiatives sanitaires répondent aux besoins sanitaires dans leur globalité, de façon coordonnée et sans trahir les priorités des pays et des populations. » (1)

"Hongkongaise, mais également titulaire d'un passeport canadien, Margaret Chan a fait ses études de médecine au Canada. Sa carrière s'est ouverte en 1978 par son entrée dans le département de la santé de Hongkong, l'ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine populaire en 1997. Nommée directeur de la santé du territoire en 1994, elle restera neuf ans à ce poste. Elle fut aux premières loges lors de l'épidémie de grippe aviaire due au virus H5N1, en 1997, au cours de laquelle elle prit la décision de faire abattre plus d'un million et demi de poulets, ce qui mit un terme à la flambée épidémique. Puis, ce fut l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), qui frappa durement Hongkong en 2003.

(...) Elle a rejoint l'OMS en 2003 comme directeur du département Protection de l'environnement humain. Elle a été nommée, en juin 2005, directeur pour les "maladies transmissibles : surveillance et action" et représentante du directeur général chargé de la grippe pandémique. Elle a eu par la suite la haute main sur les maladies transmissibles, avec un titre de sous-directeur général." (2)

Sources:
(1) OMS (Communiqués de presse)
(2) Le Monde, 9 nomvembre 2006.