Selon une étude de l'Insee publiée mercredi 8 août, les personnes en couple vivent plus longtemps que celles qui vivent seules. Par ailleurs, les hommes et les femmes ayant eu deux enfants sont les champions de la longévité.

À âge donné, les personnes seules sont plus nombreuses à décéder. Ainsi, pour un homme de 40 ans n'ayant jamais connu la vie à deux,

le risque de mourir dans l'année est presque deux fois supérieur à celui d'une personne de mêmes caractéristiques sociales vivant en couple.

Selon l'étude "80% des hommes et 65% des femmes âgés de 40 à 90 ans vivent en couple". En cas de rupture d’union ou de décès du conjoint, les hommes ont davantage tendance à former un nouveau couple, en général avec des femmes plus jeunes. Les femmes, dont l’espérance de vie est plus élevée, restent de leur côté plus souvent veuves.

Ainsi, au-delà de 70 ans, la majorité des femmes n’est plus en couple, contrairement aux hommes. Entre 70 et 80 ans, seule une femme sur deux est encore en couple. Après 80 ans, 56 % d’entre elles ont perdu leur conjoint. Aux mêmes âges, la part des hommes qui vivent en couple est toujours supérieure à 70 %.

Quelque 8% des hommes et des femmes en France n'ont jamais vécu en couple. Le célibat est plus fréquent chez les hommes en bas de la hiérarchie sociale et en haut pour les femmes.

Tout âge confondu, les célibataires ont plus de risque de décéder que les personnes vivant en couple.

La surmortalité des individus exposés au célibat continu résulte d'une "conjonction de facteurs de santé, sociaux et professionnels défavorables", qui peut contribuer à la fois au célibat et au taux de mortalité plus élevé.

Cependant, les personnes seules demeurent plus résistantes aux très grands âges que les personnes en couple. Pour ces dernières, une rupture d'union ou le décès du conjoint ont souvent un "effet de choc", le passage de la vie en couple au célibat exposant à des risques de décès plus élevés. "Cependant, la remise en couple replace l'individu dans un cas aussi favorable que ceux qui n'ont connu qu'une seule union", ajoute l'Insee.

Pour les hommes en particulier, la surmortalité après une rupture d'union est plus marquée. Les hommes seuls de 80 à 90 ans ont ainsi une probabilité annuelle moyenne de décès de 77 pour mille contre 88 pour mille pour ceux qui vivent en couple. "Il est possible que ceux qui restent seuls soient les individus les moins résistants. La répartition des tâches dans le ménage rend par ailleurs les hommes moins autonomes pour vivre seul, notamment aux âges avancés, et accentue pour eux le choc d'une séparation ou du décès de la conjointe", explique l'Insee.

Par ailleurs, un autre facteur pour la longévité est le nombre d'enfants. Les hommes et les femmes qui ont eu deux enfants ont un moindre risque de mortalité, probablement en raison d'"un équilibre" en termes "d'efforts humains et financiers", de "conduites moins risquées" et d'une "meilleure intégration sociale".

(1) Rachid Bouhia, "Les personnes en couple vivent plus longtemps", Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee).

Sources:
La Tribune.fr
Insee

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez nos FORUMS Santé et bien-être et Relations de couple et familiales