Le rire régulier, chez des personnes atteintes de diabète, augmente les niveaux de bon cholestérol (HDL) et diminue l'inflammation selon une récente étude qui sera présentée au congrès annuel de l'American Physiological Society.

Dr. Lee Berk, de l'université Loma Linda en Californie, avait déjà montré dans des études précédentes que la simple anticipation du visionnement de films d'humour amenait une augmentation des niveaux de bêta-endorphines (qui améliorent l'humeur) et de l'hormone de croissance (qui aide au fonctionnement du système immunitaire) de 27% et 87%.

L'anticipation du rire amenait également une diminution des hormones de stress cortisol, adrénaline et dopac de 39%, 70% et 38%.

Dans une nouvelle étude, en collaboration avec Dr. Stanley Tan, psycho-neuro-immunologiste, il a examiné l'effet du rire sur des personnes atteintes de diabète. Le diabète est un syndrome métabolique caractérisé par un risque accru de crise cardiaque, cécité et autre complications neurologiques, immunitaires et vasculaires.

Vingt personnes diabétiques à risque élevé, présentant une hypertension et une hyperlipidémie (graisses dans le sang), ont été assignées au hasard au traitement par médicaments conventionnel ou au traitement conventionnel complété de séances de rire. Les deux groupes prenaient des médicaments pour le diabète (glipizide, TZD, metformine), pour l'hypertension (ACE inhibitor or ARB) et pour le cholestérol (statines). Le groupe avec séances de rire regardait, 30 minutes par jour, un vidéo d'humour de leur choix.

Les personnes dont le traitement était complété de séances de rire avaient des niveaux d'adrénaline plus bas, suggérant un stress moins élevé. Après un an, le bon cholestérol (HDL) était augmenté de 26% dans le groupe avec séances de rire comparativement à 3% dans l'autre groupe. Les protéines C-réactive (un signe d'inflammation des artères) étaient diminuées de 66% comparativement à 26% dans le groupe de comparaison.

Les auteurs concluent que le rire peut ainsi diminuer les risques cardiovasculaires associés au diabète et au syndrome métabolique.

Psychomédia avec source:
Science Daily