Une personne sur 300 serait porteuse de mutations génétiques prédisposant à l'hémochromatose, une maladie qui entraîne une absorption excessive du fer alimentaire, créant une surcharge dans l'organisme. Ces mutations génétiques sont responsables de la disparition de l’hepcidine (hormone du fer) qui règle l’absorption du fer au niveau du tube digestif.

Seuls 50.000 des 200.000 Français porteurs du gène le savent. Mais lorsqu'elle est diagnostiquée, l'hémochromatose se soigne bien. Une simple prise de sang suffit à poser le diagnostic.

Il faut pourtant attendre en moyenne "10 ans, 5 visites chez des généralistes et 3 chez des spécialistes pour l'établir", regrette Henri Michel, président de l'Association hémochromatose France (AHF).

Cette maladie génétique, parmi les plus fréquentes en France, se manifeste par des douleurs articulaires, une grande fatigue, une perte de libido ou encore une déprime. Ces symptômes ont tendance à être traités séparément.

Le risque, en passant à côté de la maladie, est de la laisser se développer jusqu'à ce que ses conséquences - cirrhose, cancer du foie, problèmes cardiaques, diabète - deviennent fatales.

Les saignées sont, aujourd'hui, le seul remède à l'hémochromatose. Les personnes atteintes subissent des saignées d'environ une heure, à vie, à intervalles réguliers - entre une fois par semaine et deux fois par an -, qui ramènent leur taux de fer à la normale.

"Le métabolisme du fer est peu adaptable", indique Philippe Sogni, hépatologue à l'hôpital Cochin (Paris). "Lorsque l'on en perd un peu, on en manque très vite. Lorsque l'on en a un tout petit peu en trop, c'est déjà beaucoup trop pour le corps."

L'Association Hémochromatose France organise depuis 2004 une journée nationale de sensibilisation à l'hémochromatose.

Psychomédia avec sources: L'Express, Association hémochromatose France (AHF)
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