En novembre dernier, le médecin italien Paulo Zamboni, avait suscité beaucoup d'espoir chez les personnes atteintes de sclérose en plaques avec ses travaux qui suggèrent que la maladie est liée à un drainage inadéquat du sang du cerveau dû au rétrécissement de certaines veines (insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique ou IVCC) (1) et qu'elle pouvait être traitée par une opération.

Le Dr Zamboni a lancé mercredi, devant les membres de l'académie américaine de neurologie réunis à Toronto, un appel à la prudence. Le traitement est encore expérimental et il doit se faire sous stricte supervision scientifique.
Alors que des cliniques dans certains pays, notamment en Pologne, ont commencé à offrir le traitement, qui consiste à débloquer les veines du cou à l'aide d'une angioplastie par ballonnet, une technique déjà utilisée pour débloquer les artères qui mènent au cœur, le Dr. Zamboni exhorte les malades de ne pas se soumettre à de tels traitements tant que leur efficacité et leur sécurité n'ont pas été mieux démontrées.

Le docteur Robert Zivadinov, de l'Université de Buffalo, qui dirige des études sur le rôle IVCC, incite également les personnes atteintes de la maladie à attendre que l'efficacité de ce traitement soit mieux démontrée avant de s'y soumettre.

(1) Le phénomène provoquerait la création d’un nouveau réseau veineux pour remédier à la déficience veineuse et favoriser le drainage du sang hors du système nerveux central. Selon l’hypothèse du Dr Zamboni, le niveau d’intégrité de la membrane de ces vaisseaux compensatoires serait inférieur à celui des vaisseaux plus volumineux et donnerait lieu à des fuites de sang dans les tissus adjacents. Ce phénomène serait à l’origine des dépôts de fer qui déclencheraient une réponse immunitaire. (Source: Société canadienne de la sclérose en plaques)

Psychomédia avec source:
Radio-Canada, Société canadienne de la sclérose en plaques