Des chercheurs allemands, dont les travaux sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry, ont identifié un gène lié à la durée de sommeil. Les personnes qui portent deux copies d'une variation du gène ABCC9 dorment moins longtemps.

L'influence de cette variation serait plus importante chez les couche-tard que chez les couche-tôt et chez les populations qui subissent de plus grandes variations de durée de la journée en fonction des saisons.

Till Roenneberg et Karla Allebrandt de l'Université Ludwig-Maximilians (Munich) ont mené cette étude avec plus de 4.000 personnes de 7 pays européens. Ils ont aussi, en collaboration avec des chercheurs britanniques, modifié ce gène chez la mouche du vinaigre, provoquant ainsi une réduction du temps de sommeil chez cette dernière, ce qui indique un rôle fondamental et très ancien de ce gène.

Des travaux précédents ont déjà lié ce gène au diabète et à des pathologies cardiaques (notamment l'infarctus du myocarde précoce).

Le gène code pour la protéine SUR2, qui régule le canal à potassium dans la membrane des cellules. Ce canal agit comme un capteur du métabolisme énergétique dans la cellule. (Ce métabolisme influence le besoin en glucose de la cellule). "Il est particulièrement intrigant que les études fonctionnelles ont montré que la protéine joue un rôle dans la pathogenèse de maladies cardiaques et le diabète", commente Karla Allebrandt.

"Donc apparemment les relations entre la durée du sommeil et les symptômes du syndrome métabolique peuvent être, en partie, expliquées par un mécanisme moléculaire sous-jacent commun", dit-elle.

Psychomédia avec sources: Ludwig-Maximilians, Science Direct.
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