Le travail de nuit par quarts est lié à un risque accru de diabète de type 2 et d'obésité, selon une étude publiée dans PLoS Medicine.

Frank Hu de l'Université Harvard et ses collègues ont analysé des données concernant 175 000 infirmières suivies pendant 20 ans. Celles qui avaient passé plus de 20 ans à subir des rotations d'horaire incluant du travail de nuit avaient un risque de diabète de type 2 plus élevé de 60%; celles qui avaient passé 3 à 9 ans avaient un risque accru de 20% et celles qui avaient passé 10 à 19 ans, de 40%. L'obésité semblait être un facteur important de cette tendance.

Différentes explications sont avancées. L'augmentation du risque pourrait être causé par des pics d'insuline et un stress sur le pancréas liés aux perturbations de l'horloge biologique. Il est aussi possible que les personnes qui travaillent de nuit soient plus susceptibles de consommer de plus grandes quantités d'aliments malsains, ou encore d'être trop fatiguées pour faire de l'exercice.

Des études devraient tenter d'identifier quels types de variations d'horaires seraient les moins dommageables pour la santé. Il devrait idéalement s'agir de grandes études randomisées afin qu'elles soient indicatives sur la causalité.

Des travaux précédents de la même équipe ont montré un lien entre le diabète et la consommation de viande rouge (nocive) et de café (bénéfique). Ils ont également montré un lien entre la dépression et le diabète.

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