Une étude américaine, publiée dans la revue Fluids and Barriers of the CNS, confirme des hypothèses sur les mécanismes du syndrome des jambes sans repos (SJSR).

Ce qui cause le syndrome, également appelé maladie de Willis Ekbom et plus communément impatiences dans les jambes, n'est pas tout à fait clair, mais chez certaines personnes il est associé à une carence en fer dans le cerveau, à une insuffisance rénale, ou à de faibles niveaux du neurotransmetteur dopamine. Le syndrome peut aussi survenir pendant la grossesse.

Il toucherait entre 5 et 10% de la population et les symptômes, dont la privation de sommeil, peuvent mener à une réduction de la qualité de vie. Il est également un facteur de risque de maladie cardiovasculaire.

Stephanie Patton de l'Université Penn State et ses collègues américains et coréens ont comparé le liquide céphalo-rachidien de femmes ayant ou pas le syndrome. Les niveaux de six protéines étaient considérablement modifiés chez celles ayant le syndrome. Ces modifications semblent concerner la perturbation du sommeil, les troubles cardio-vasculaires et à douleur liés au syndrome. Elles sont consistantes avec les hypothèses de carence en fer, de dysrégulation dopaminergique et d'inflammation.

Ces protéines incluent une protéine qui transporte la vitamine D dans les cellules et qui est impliquée dans la régulation des niveaux de dopamine; la cystatine C (liée à la fonction rénale, marqueur de risque cardiaque); le neuromodulateur PTGDS impliqué dans les perturbations du sommeil; et l'apolipoprotéine (apo) A1 qui peut être liée à un risque accru de maladie cardiovasculaire.

L'importance du rôle du fer est mise en évidence par la présence de B-hémoglobine ainsi que la réduction des niveaux d'une glycoprotéine (AGP) impliquée dans la réponse aux dommages inflammatoires et qui nécessite la présence de fer pour jouer un rôle protecteur.

Ces résultats pourraient s'avérer important pour le développement de nouveaux traitements, souligne la chercheuse.

Psychomédia avec source: BioMed Central Limited. Tous droits réservés