En France, l'Ordre des pharmaciens invite ses membres à renforcer leur vigilance face à l'utilisation, par les adolescents et les jeunes adultes, des sirops contre la toux comme drogue, a rapporté Le Parisien.

Les sirops antitussifs entrent notamment dans la composition du « purple drank », un cocktail mêlant sirop antitussif et médicaments antidouleurs ou antiallergiques vendus sans ordonnance. Le cocktail est aussi parfois associé au cannabis ou à l'alcool.

La pratique, venue des États-Unis, se serait développée en France en 2013. Alors qu'aux États-Unis, les sirops contenant de la codéine, un analgésique morphinique de palier 2, ont tendance à être utilisés, en France ce serait plutôt ceux à base de dextrométhorphane (DXM), tels que les médicaments Vicks ou Tussidane, plus faciles à se procurer.

En 2014, l'Agence du médicament (ANSM) a mis en garde contre un usage de plus en plus répandu des sirops contre la toux à base de dextrométhorphane à des fins «récréatives».

Le dextrométhorphane, indiquait l'agence, est un dérivé morphinique antitussif d’action centrale indiqué chez l’enfant et l’adulte dans le traitement de courte durée des toux sèches et d’irritation. Il se présente sous différentes formes (sirop, comprimé, gélule, capsule, pastille et sachet-dose).

"Entre 2003 et 2008, 12 cas d’usage détourné ont été signalés, dont un décès, avec une moyenne d’âge de 30,5 ans (11-36 ans). Entre 2009 et 2013, 39 cas ont été signalés, avec une moyenne d’âge de 21,4 ans (11-49 ans). Dans quelques cas, cependant assez rares, l’usage abusif et détourné de ce médicament a conduit à une hospitalisation", rapportait l'agence.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, ANSM.
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