La consommation excessive d’alcool entraîne de nombreuses hospitalisations pour le traitement de la conduite d’alcoolisation elle-même et, surtout, de ses conséquences, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). L'étude portait sur l’ensemble des séjours hospitaliers en 2012.

Plus de 580 000 séjours ont été induits par l’alcool en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie (MCO), soit 2,2 % de l’ensemble des séjours et séances ; ils sont très majoritairement dus à des intoxications aiguës ou à des complications de l’alcool (83,9 %), ceux pour traitement de la dépendance ne représentant que 16,1 %.

En psychiatrie, plus de 2 700 000 journées lui sont dues, représentant 10,4 % du total des journées et 3,7 % des actes ambulatoires ; 68 % des journées concernaient des séjours pour traitement de la dépendance à l’alcool contre 32 % concernant des patients ayant une alcoolisation excessive, mais hospitalisés pour une comorbidité psychiatrique.

Enfin, en soins de suite et de réadaptation, plus de 2 000 000 de journées liées à l’alcoolisation excessive ont été recensées, soit 5,6 % de l’activité totale.

« En six ans, en MCO, le nombre de séjours pour intoxication alcoolique aiguë a augmenté de plus d’un tiers, témoignant du développement en France du phénomène du binge drinking. »

« Le nombre des séjours pour alcoolisation aiguë et pour complications confirme l’intérêt d’aborder la question de l’alcool le plus précocement possible et lors de chaque séjour, de façon à espérer limiter à terme ces complications et les réhospitalisations qu’elles entraînent », conclut le rapport.

Psychomédia avec source : BEH.
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