L'exposition à 16 substances ou familles de substances dans l'alimentation des enfants de moins de 3 ans doit être réduite, dont 9 de manière prioritaire, selon un rapport de l'Agence nationale française de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), publié le 28 septembre.

Dans cette étude, dite « de l'alimentation totale », l'Agence a « passé au crible le régime alimentaire des enfants dans lequel près de 670 substances ont été analysées et le risque caractérisé pour 400 d’entre elles ».

« Pour 90 % des substances évaluées, le risque peut être écarté », conclut l'Agence.

Toutefois, pour 9 substances, « un nombre non négligeable d’enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence (arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 et HT-2, acrylamide, déoxynivalénol et ses dérivés et furane) ».

Pour 7 autres substances, le risque ne peut être écarté chez les consommateurs de soja : l’aluminium, le cobalt, le strontium, le méthylmercure, le sélénium, le cadmium et la génistéine.

L’exposition à certaines de ces 16 substances avait déjà été jugée préoccupante lors de travaux antérieurs de l’Agence.

« Par ailleurs, 12 minéraux d’intérêt nutritionnel ont été analysés. Les résultats montrent que la couverture des besoins nutritionnels est globalement satisfaisante. Toutefois on observe des insuffisances d’apport pour le zinc, le calcium et le fer ou des excès d’apport pour le zinc et le calcium en fonction de l’âge de l’enfant. Les risques sanitaires potentiels liés à ces excès d’apports nécessitent des études complémentaires. »

Concernant les 16 substances à surveiller, notamment les 9 pour lesquelles la situation a été jugée préoccupante, des mesures visant à limiter l’exposition s’avèrent nécessaires, conclut l'Anses. Pour les substances pour lesquelles le risque ne peut être exclu ou n’a pu être évalué, l’Agence recommande d’acquérir des connaissances complémentaires.

« L’Agence rappelle la nécessité de suivre les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) et de ne commencer la diversification alimentaire qu’à partir de 6 mois. Après 6 mois, l’Agence rappelle la recommandation générale de diversité du régime alimentaire et des sources d’approvisionnement. »

Elle rappelle aussi que seuls le lait maternel ou les préparations infantiles permettent de couvrir les besoins du nourrisson. En outre, « le lait courant, quelle que soit l’espèce animale productrice, n’est pas adapté aux besoins nutritionnels des enfants de moins d’un an ».

Psychomédia avec source : Anses.
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