Une étude épidémiologique, publiée dans la revue Frontiers in Oncology, a évalué l'influence des caroténoïdes et de la vitamine C sur le risque de cancer du poumon chez les fumeurs et les non-fumeurs.

Martine Shareck et Élise Parent de l'Université de Montréal ont, avec leurs collègues, analysé les données portant sur l'alimentation de 1 105 personnes atteintes d'un cancer du poumon et 1 449 personnes indemnes.

L'apport alimentaire en vitamine C était lié à un risque réduit chez les grandes fumeuses alors que les apports en bêta-carotène, l’alpha-carotène, la bêta-cryptoxanthine et le lycopène étaient liés à un risque réduit chez les grands fumeurs.

Certains de ces antioxydants étaient aussi associés à un plus faible risque de cancer du poumon chez les femmes qui fumaient modérément ou pas du tout.

Pour les trois types de tumeurs de cancer du poumon les plus fréquents, « les apports élevés en bêta-carotène, alpha-carotène, bêta-cryptoxanthine, lycopène et vitamine C étaient associés à un risque moindre de carcinome épidermoïde, alors que les apports en bêta-carotène et alpha-carotène diminuaient le risque d’adénocarcinome. Des apports moyens et élevés en bêta-cryptoxanthine et lycopène réduisaient le risque de carcinome à petites cellules ».

« Le tabagisme est le plus important facteur de risque du cancer du poumon, qui demeure encore la principale cause de mortalité par cancer dans le monde. »

À la lumière de ces résultats, les auteurs concluent « à l’importance de promouvoir la consommation de fruits et de légumes riches en caroténoïdes et en vitamine C pour réduire le risque de cancer du poumon chez les non-fumeurs et les fumeurs, même chez les grands fumeurs ».

Psychomédia avec sources : INRS, Frontiers of Oncology.
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