La fibrillation auriculaire serait un facteur de risque de déclin cognitif et de démence, selon une étude publiée dans l'European Heart Journal.

La fibrillation auriculaire est la forme la plus courante des arythmies cardiaques, des troubles qui se manifestent par des essoufflements ou des palpitations. Elle touche entre 10 et 20 % des personnes de plus de 80 ans, rapporte Archana Singh-Manoux de l'Inserm.

L’étude a été menée Singh-Manoux et son équipe, en collaboration avec l’équipe de la cohorte Whitehall de l’University College London.

Cette cohorte anglaise, mise en place en 1985, inclut 10 308 fonctionnaires âgés de 45 à 70 ans au départ.

En 2012, Archana Singh-Manoux et son équipe avaient établi que le déclin cognitif apparaît dès 45 ans, alors qu’il était communément admis qu’il n’y avait pas de déclin avant 60 ans. Avant de s’intéresser à la fibrillation auriculaire, l’équipe a également montré des liens entre les facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension, surpoids…), les comportements de santé (consommation excessive d’alcool, tabagisme, activité physique), la durée du diabète et le déclin cognitif.

Ces dernières années, différentes études ont montré que les personnes âgées atteintes de fibrillation auriculaire ont un risque accru de démence et que celles qui présentent une démence ont plus souvent une fibrillation auriculaire.

Dans la présente étude, c’est en suivant des personnes en santé sur le long terme que le lien entre l’arythmie et le vieillissement cognitif et la démence a été montré. À tout âge, les personnes ayant une fibrillation auriculaire ont un risque de démence multiplié par deux.

La fibrillation auriculaire multiplie par cinq le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. On estime qu'elle est responsable de 20 % des cas.

TEST : Perte de mémoire normale, déficit cognitif léger, maladie

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Psychomédia avec source : Inserm.
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