Une étude, publiée dans le British Medical Journal, menée avec plus de 10 300 personnes âgées de 35 à 55 ans au moment de leur recrutement et suivies pendant 27 ans, visait à vérifier le lien entre les niveaux d'activité physique et le risque de démence.

Menée par des chercheurs français de l'Inserm et britanniques de l'University College London, l'étude ne montre aucun lien entre l'activité physique et le risque de développer une démence.

L’activité physique, qu’elle soit légère, modérée ou intense, n’avait pas d’effet protecteur sur le risque de démence. Les personnes qui suivaient les recommandations de santé publique de 2 h 30 d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine, présentaient un déclin des fonctions cognitives, telles que la mémoire ou les capacités de raisonnement, similaire aux personnes ne suivant pas ces recommandations.

Ces résultats sont corroborés par 2 essais d’intervention récents, dont un essai français, et un rapport des US National Academies of Sciences, publié le mois dernier, qui conclut en un manque d’évidence suffisante pour que les autorités recommandent l'exercice pour la prévention de la démence, souligne Séverine Sabia de l'Inserm, auteure principale.

Une diminution de l’activité physique dans les 9 années précédant le diagnostic chez les participants ayant développé une démence a été constatée. Reste à savoir si maintenir un bon niveau d’activité physique durant cette phase pourrait ralentir le processus de la maladie.

« Si l’activité physique apparait ne pas avoir d’effet protecteur sur l’apparition de démence, il est toutefois important de rappeler que la pratique sportive est bénéfique pour le système cardiovasculaire et la prévention de l’obésité et du diabète », rappellent les chercheurs.

L'exercice est-il la clé pour la perte de poids ?

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Psychomédia avec source : Inserm.
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