Des médicaments utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde, une maladie inflammatoire, s'avèrent prometteurs comme traitement potentiel pour les personnes atteintes de démence, estiment les auteurs d'une étude publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia.

Chris Edwards de Southampton et ses collègues ont montré que les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde qui prennent des anti-inflammatoires ont environ la moitié moins de risque de développer la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.

La polyarthrite rhumatoïde, une affection à long terme qui cause une douleur, une enflure et une raideur articulaires, est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque par erreur les cellules des articulations.

« Il n'existe actuellement aucun remède contre la polyarthrite rhumatoïde, mais les médicaments peuvent soulager la douleur ainsi que réduire l'inflammation et les lésions articulaires ».

« Comme l'inflammation est une caractéristique de nombreuses autres affections, dont la démence, les médicaments utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde peuvent également être bénéfiques pour les personnes atteintes d'autres maladies », soulignent les auteurs. « Il a déjà été montré que c'est le cas pour le traitement des personnes atteintes d'une cardiopathie, où les premiers résultats prometteurs font actuellement l'objet d'études plus approfondies dans le cadre d'essais cliniques à grande échelle. »

Dans la présente étude, les chercheurs ont montré que les « médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie » (MARMM), en particulier le méthotrexate, semblent protéger contre la démence.

Ils ont analysé des données concernant plus de 5 800 personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde au Royaume-Uni et comparé 3 876 personnes qui prenaient de ces médicaments à 1 938 qui n'en prenaient pas. Celles qui en prenaient avaient un risque de démence réduit de la moitié environ.

« Ces résultats montrent que les MARMM représentent un nouveau traitement potentiel contre la démence et appuient la poursuite des recherches dans les essais cliniques visant à déterminer si ces médicaments peuvent être utilisés pour prévenir ou traiter la démence », estiment les chercheurs.

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Psychomédia avec sources : University of Southampton, Alzheimer’s & Dementia.
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