Le 12 avril, la ministre de la santé Agnès Buzyn, interrogée sur RMC au sujet de l'homéopathie, a estimé que « c’est probablement un effet placebo ». Elle n'en demeure pas moins favorable au maintien du remboursement : « Si ça continue à être bénéfique sans être nocif, ça continuera à être remboursé. »

« Si ça peut éviter d’utiliser des médicaments toxiques, quelque part je pense que nous y gagnons collectivement. Voilà : ça ne fait pas de mal. »

En septembre 2017, le Conseil scientifique des académies des sciences européennes (Easac) estimait au contraire que « l'homéopathie peut être nuisible : en retardant ou en dissuadant un patient de chercher à obtenir des soins médicaux appropriés, fondés sur des données probantes, et en minant la confiance du patient et du public dans les preuves scientifiques ».

Les systèmes publics de santé, estimait-il, «  ne devraient pas offrir de remboursement pour les produits homéopathiques à moins qu'il ne soit démontré qu'ils sont efficaces et sécuritaires par des tests rigoureux ». Cette démonstration risque peu de survenir toutefois, étant donné que « les arguments scientifiques de l'homéopathie ne sont pas plausibles et sont incompatibles avec les concepts établis de la chimie et de la physique ».

En mars, dans une lettre publique, des médecins estimaient aussi que les thérapies dites « alternatives », dont fait partie l'homéopathie, « sont inefficaces au-delà de l’effet placebo, et n’en sont pas moins dangereuses » notamment parce que « leur usage retarde des diagnostics et des traitements nécessaires avec parfois des conséquences dramatiques ».

Les Codes de déontologie des professions médicales et le Code de la Santé publique « interdisent le charlatanisme et la tromperie » et « imposent de ne prescrire et distribuer que des traitements éprouvés », rappelaient-ils.

Des médecins favorables à l'homéopathie ont répliqué en portant plainte devant le Conseil de l'Ordre des médecins contre les principaux signataires en dénonçant des propos « offensants, diffamatoires et même insultants » et « contraires aux principes déontologiques de confraternité, de considération de la profession ».

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Psychomédia avec sources : Le Figaro, Le Monde.
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