Le Conseil national de l’Ordre des médecins a publié, le 19 juin 2018, une « mise au point » concernant les « médecines alternatives et complémentaires ».

Cette mise au point survient après la publication par des médecins et professionnels de la santé d'une tribune, en mars dernier, dénonçant la complaisance de l'Ordre envers les « médecines alternatives » qui « ne sont ni scientifiques, ni éthiques, mais bien irrationnelles et dangereuses ».

« L’utilisation médiatique des termes de “médecines alternatives et complémentaires”, concernant notamment l’homéopathie, entretient une ambigüité qui est source de confusion et de litiges d’interprétation », écrit l'Ordre qui « tient à rappeler fermement » :

  • « que le terme “médecine” implique, comme préalable à toute prescription thérapeutique, une démarche médicale initiale de diagnostic clinique, complétée au besoin par des investigations complémentaires en faisant appel, s’il y a lieu, à des tiers compétents ;

  • que tout médecin doit exercer la médecine conformément aux données acquises de la science, tant dans l’élaboration du diagnostic que dans la proposition d’un traitement ;

  • que les données acquises de la science étant par essence évolutives, les controverses sur telle ou telle modalité de traitement, médicamenteux ou autre, doivent conduire à une évaluation actualisée, impartiale et rigoureuse par la communauté médicale et scientifique du service médical rendu. »

« Le Conseil national réaffirme, en conséquence, que la prise en charge médicale d’un patient doit être conforme aux exigences de qualité et de sécurité des soins, voire de leur urgence.

Le traitement préconisé par un médecin ne peut, en aucun cas, être alternatif aux données acquises de la science et à l’état de l’art, mais il peut comporter une prescription adjuvante ou complémentaire, médicamenteuse ou autre, que le médecin apprécie en conscience dans chaque situation, après avoir délivré au patient une information loyale, claire et appropriée.

Le Conseil national rappelle toutefois que le code de la santé publique relatif à la déontologie médicale interdit de présenter comme salutaires et sans danger des prises en charge ou des thérapeutiques non éprouvées. »

Rappelons que plusieurs sociétés savantes et autorités de santé à travers le monde reconnaissent, sur la base des revues de la littérature scientifique, que l'homéopathie n'est efficace pour aucune condition de santé. Voir les liens plus bas.

A suivre...

Pour plus d'informations sur l'homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Ordre des médecins.
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