« En 2018, l'évaluation de l'effet du jeûne ou de régimes restrictifs sur l'évolution des cancers est limitée à quelques études dont les résultats sont discordants et peu probants », rapporte la revue Prescrire dans son numéro d'octobre.

« Le jeûne intermittent et les régimes apparentés sont parfois présentés comme ayant des effets favorables sur l'évolution de certaines maladies, dont des cancers. »

Le Réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe) a publié, en novembre 2017, une synthèse des études disponible sur le sujet, rapporte Prescrire. La plupart de celles-ci ont été réalisées chez l'animal. Celles menées chez l'humain sont d'effectif réduit ou de faible qualité méthodologique.

« Une étude épidémiologique chez environ 2 400 femmes atteintes d'un cancer du sein non métastasé a analysé l'effet d'une période de jeûne déclaré d'au moins 13 heures par nuit. Après un suivi d'environ 7 ans, le risque de récidive du cancer a semblé moins élevé dans le groupe des patientes déclarant rester sans manger plus de 13 heures par nuit que dans celui où la période était plus courte. Mais il n'est pas exclu que ce résultat soit biaisé.

Les autres études cliniques disponibles, toujours de faible qualité méthodologique et d'effectifs très faibles concernent principalement le régime cétogène (forte réduction des glucides au profit des lipides). Les résultats concernant les effets d'un tel régime sur l'évolution tumorale sont discordants.

En 2018, les données cliniques ne permettent pas de déconseiller des longues périodes quotidiennes sans manger. L'efficacité des jeûnes plus intenses ou du régime cétogène n'est pas démontrée, alors qu'ils exposent à des effets indésirables, notamment un risque de dénutrition », conclut la revue.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire, NACRe.
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