L’Institut de la statistique du Québec a dévoilé, le 5 décembre, les résultats de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 (EQSJS) réalisée pour le compte du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Une augmentation des problèmes de santé mentale est notamment constatée.

L'étude a été menée avec plus de 62 000 jeunes dans 465 écoles secondaires publiques et privées du Québec qui ont répondu à des questions portant sur plusieurs thèmes touchant l’adaptation sociale, la santé mentale, la santé physique et les habitudes de vie.

Les résultats permettent des comparaisons avec ceux de la première édition de l’enquête réalisée en 2010-2011.

Adaptation sociale et santé mentale

« On note, entre les deux éditions de l’enquête, une diminution des comportements d’agressivité directe (physique ou verbale) (38 % c. 33 %) et de la victimisation (37 % c. 34 %) durant l’année scolaire. Par contre, parmi les jeunes qui ont eu une relation amoureuse au cours des 12 mois précédant l’enquête, la violence est en hausse et touche 36 % d’entre eux en 2016-2017. »

Les problèmes de santé mentale sont en augmentation. Par exemple, la proportion d’élèves du secondaire présentant un niveau élevé de détresse psychologique est passée de 21 % en 2010-2011 à 29 % en 2016-2017.

L’indice de détresse psychologique utilisé est basé sur la fréquence des symptômes liés à la dépression, à l’anxiété, à l’irritabilité et aux problèmes cognitifs, au cours de la semaine précédant l’enquête.

Environ 17 % (contre 9 % en 2010-2011) des élèves du secondaire rapportent qu’un médecin ou un spécialiste de la santé leur a confirmé un trouble anxieux, 6 % une dépression, 2,2 % un trouble alimentaire et 23 % (contre 13 %) un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (vous avez bien lu).

Santé physique et habitudes de vie

En ce qui concerne les habitudes alimentaires, par rapport à 2010-2011, les jeunes sont moins nombreux en proportion à consommer la quantité recommandée de fruits et de légumes (33 % c. 26 %) ou encore de lait et substituts (48 % c. 36 %). Quant aux jeunes qui ne déjeunent pas avant d’aller à l’école, la proportion a légèrement augmenté, pour s’établir à 14 % en 2016-2017. (L’alimentation des Québécois ne s'est pas améliorée en 15 ans : principales lacunes - déc. 2018)

Le surplus de poids touche 21 % des jeunes, une proportion inchangée par rapport à 2010-2011.

L’usage de la cigarette (11 % c. 5 %) ainsi que la consommation régulière d’alcool (12 % c. 8 %) et de drogues (12 % c. 8 %), tant chez les garçons que chez les filles, sont en recul depuis 2010-2011.

Pour ce qui est du sommeil, plus du tiers (34 %) dorment moins d’heures que le minimum recommandé pour leur âge.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Institut de la statistique du Québec.
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