Plus d’un élève du secondaire sur 3 (37%) dit avoir été victime d’intimidation ou de violence (se faire crier des injures, se faire frapper, se faire taxer...) à l’école ou sur le chemin de l’école ou encore de cyberintimidation, selon une étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) portant sur la santé mentale et l’adaptation sociale des jeunes du secondaire, réalisée pour le compte du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Environ 63 200 jeunes de 470 écoles publiques et privées dans l’ensemble des régions du Québec (à l’exception des Terres-Cries-de-la-Baie-James et du Nunavik) ont répondu à l'enquête en 2010-2011.

L'étude portait sur l'environnement social des jeunes ; l'estime de soi, les compétences sociales et les problèmes de santé mentale ; la violence et les problèmes de comportement ; et le risque de décrochage scolaire.

Plusieurs variables environnementales (type de familles...), psychologiques et de santé mentale sont mises en relation, notamment : estime de soi (mesurée selon l'indice de Rosenberg : faites le test), sentiment d'efficacité personnelle (confiance en soi et persévérance), empathie, autocontrôle, résolution de problèmes, détresse psychologique, médicaments relativement à l’anxiété, à la dépression ou au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité TDAH, indice d’inattention et d’hyperactivité….

Parmi les nombreux résultats :

  • 42 % des garçons et 295 des filles rapportent avoir été intimidés. Mais les filles sont davantage victimes de cyberintimidation 7 % contre 4 %).

  • La majorité des élèves peuvent compter sur un soutien social élevé dans leur environnement familial (75 %) ou de la part de leurs amis (69 %) et le tiers (34 %) estiment bénéficier d’un niveau élevé de soutien dans l’environnement scolaire.

  • Près du quart des garçons (24 %) ont un niveau élevé d’estime de soi, comparativement à 15 % des filles. Deux fois plus de filles que de garçons ressentent un niveau élevé de détresse psychologique (28 % c. 14 %).

  • 38 % des élèves ont présenté au moins un comportement d’agressivité directe (se battre, attaquer physiquement, menacer ou frapper les autres).

  • Le quart des élèves (25 %) ayant vécu une relation amoureuse au cours des 12 derniers mois ont infligé au moins une forme de violence (psychologique, physique ou sexuelle) à leur partenaire, alors que 30 % des jeunes ont subi au moins l’une de ces trois formes de violence de la part de leur partenaire.

  • Près du quart (24 %) des garçons du secondaire présentent un risque élevé de décrochage scolaire, comparativement à 16 % des filles.

L'étude montre notamment que « la situation familiale biparentale (ou en garde partagée), la scolarité des parents et l’aisance financière sont liées positivement à la santé mentale et aux compétences sociales des jeunes. (...) Les élèves qui présentent un niveau élevé de soutien social dans la famille et à l’école rapportent plus souvent un niveau élevé d’estime de soi, d’efficacité personnelle et d’autocontrôle. Ces mêmes élèves sont également moins sujets à se situer au niveau élevé de détresse psychologique. »

Rapport de l'ISQ : L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011. Tome 2 : Le visage des jeunes d’aujourd’hui : leur santé mentale et leur adaptation sociale

Psychomédia avec source : ISQ.
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