Des études ont montré que la sensibilité à la douleur (l'intensité de la perception) varie selon un rythme circadien (au cours de 24 heures), la sensibilité la plus faible se produisant habituellement dans l'après-midi et la plus forte, au milieu de la nuit.

Toutefois, les personnes souffrant de neuropathie (douleur qui résulte d'une lésion nerveuse) connaissent une inversion d'environ 12 heures.

La sensibilité à la douleur neuropathique est généralement plus élevée en début d'après-midi et plus faible dans la nuit

Le traitement des signaux nerveux transmettant la réponse à une stimulation douloureuse se produit dans la corne dorsale, une zone de la moelle épinière qui reçoit l'influx nerveux provenant des tissus périphériques via plusieurs types de fibres nerveuses dites afférentes.

Le circuit nerveux de la corne dorsale est composé de différentes populations de neurones, dont des interneurones excitateurs (qui amplifient les signaux nerveux) et inhibiteurs ainsi que des neurones de projection, qui acheminent les signaux vers le cerveau où se produit la perception de la douleur.

Les chercheurs ont élaboré un modèle du fonctionnement du circuit neuronal de la corne dorsale qui permet de rendre compte de la modulation quotidienne de la sensibilité à la douleur.

Le modèle décrit les taux moyens d'activation (transmission d'influx nerveux) des différentes populations d'interneurones excitateurs et inhibiteurs et de neurones de projection dont l'activité est directement corrélée à la douleur ressentie.

La neuropathie est une affection difficile à traiter puisqu'il est souvent impossible de localiser le nerf endommagé et qu'on ne sait pas encore très bien comment les lésions nerveuses causent une douleur et un changement de rythme de la sensibilité, soulignent les chercheurs.

Identifier le mécanisme qui sous-tend ce changement peut conduire à une meilleure compréhension de la transmission de la douleur à partir du nerf endommagé vers le centre de traitement de la douleur dans la moelle épinière, et potentiellement mener à de nouveaux traitements plus efficaces, ajoutent-ils.

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Psychomédia avec sources : PLOS Computational Biology, PLOS.
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