Des niveaux adéquats de vitamine D réduisent les complications et les décès chez les patients atteints de la COVID-19, selon une étude publiée le 25 septembre dans la revue scientifique PLOS One.

Une étude précédente de l'équipe de recherche avait montré que des niveaux adéquats de la vitamine étaient liés à un risque réduit d'être infecté.

Michael F. Holick du Boston University Medical Center et ses collègues ont mené cette étude avec 235 patients admis à l'hôpital avec la COVID-19 chez qui des échantillons de sang ont été prélevés pour mesurer le statut en vitamine D (niveau sérique de 25-hydroxyvitamine D) ainsi que les niveaux d'un marqueur inflammatoire (la protéine C-réactive) et de lymphocytes (un type de cellule immunitaire aidant à combattre les infections).

Ces mesures ont été mises en relation avec l'évolution clinique, notamment la sévérité de l'infection, la perte de conscience, les difficultés respiratoires entraînant l'hypoxie et le décès.

Les patients qui avaient un taux sanguin de vitamine D suffisant, soit au moins 30 ng/mL de 25-hydroxyvitamine D, avaient un risque réduit de résultats cliniques défavorables, notamment de perte de conscience, d'hypoxie (manque d'oxygène) et de décès.

Ils présentaient aussi des taux sanguins plus faibles du marqueur inflammatoire (protéine C-réactive) et des taux plus élevés de lymphocytes.

Cette étude montre que des niveaux adéquats de vitamine D peuvent réduire les complications, notamment la tempête de cytokines (libération trop élevée de messagers immunitaires dans le sang), et les décès, résume le chercheur.

Chez les patients âgés de plus de 40 ans, ceux qui avaient une quantité suffisante de vitamine D étaient 51,5 % moins susceptibles de mourir de l'infection que ceux qui avaient une carence ou une insuffisance avec un taux de 25-hydroxyvitamine D inférieur à 30 ng/mL.

Holick et ses collègues ont également récemment publié une étude montrant que des niveaux adéquats de vitamine D réduisaient de 54 % le risque de devenir infecté par le coronavirus.

Le chercheur estime que le fait d'avoir des niveaux adéquats de vitamine D aide à combattre les conséquences d'une infection non seulement par le virus causant la COVID-19 mais aussi par d'autres virus provoquant des maladies des voies respiratoires supérieures, dont la grippe.

« Parce que la carence et l'insuffisance en vitamine D sont si répandues chez les enfants et les adultes aux États-Unis et dans le monde entier, en particulier pendant les mois d'hiver, il est prudent que chacun prenne un complément de vitamine D pour réduire le risque d'être infecté et d'avoir des complications de COVID-19 », estime le chercheur.

Les résultats de cette étude sont concordants avec ceux d'études précédentes.

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Psychomédia avec sources : Boston University School of Medicine, PLOS One.
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