Le médicament oral Gilenia (fingolimod, Gilenya aux États-Unis), du groupe pharmaceutique suisse Novartis a été autorisé par la Food and drug Administration (FDA), l'autorité américaine du médicament, pour le traitement de première intention pour la sclérose en plaques rémittente-récurrente. Seuls des médicaments injectables sont actuellement disponibles.

"Gilenya est le premier médicament oral qui peut ralentir la progression du handicap et réduire la fréquence et la sévérité des symptômes de la sclérose en plaques," selon un communiqué du directeur de la division des produits neurologiques de la FDA, Katz Russell.

Selon Novartis, le médicament a démontré une efficacité supérieure à l'interferon beta-1a en réduisant le taux de rechute de 62 % chez les personnes nouvellement diagnostiquée et de 44 % chez celles précédemment traitées. Des effets secondaires possibles sont notamment une augmentation de la pression artérielle, une diminution de la fonction pulmonaire, une toxicité pour les yeux, une diminution de la fonction cardiaque et un risque accru d'infection.

Gilenia est le premier d'une nouvelle classe de médicaments appelés modulateurs des récepteurs de la S1P (sphingosine-1-phosphate). Son action est de maintenir certains globules blancs (lymphocytes) dans les ganglions lymphatiques, ce qui les empêche d'atteindre le système nerveux central où ils pourraient attaquer la myéline des fibres nerveuses.

Avec ce feu vert, Novartis bat de vitesse le laboratoire allemand Merck qui est en attente d'autorisation aux États-Unis et en Europe, pour son médicament oral Movectro (cladribine).

D'autres médicaments en développement, qui pourraient entrer sur le marché dans un an ou deux, sont le laquinimod de Teva, le teriflunomide de Sanofi-Aventis et le BG-12 de Biogen.

Psychomédia avec sources:
New York Times, Pharma times
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