Selon une recherche britannique, publiée dans le Lancet, 43% des décès parmi les hommes russes en âge de travailler seraient dus à l’abus d’alcool.

Le Pr David Leon et ses collègues ont réalisé leur étude sur des hommes âgés de 25 à 54 ans habitant dans une ville industrielle typique de l'Oural, Ijevsk. L'étude portait sur 1.750 hommes morts entre 2003 et 2005 et 1.750 sujets encore en vie.

La recherche tenait compte de la consommation excessive de boissons alcoolisées ordinaires (bière, vin, spiritueux) ainsi que des liquides qui ne sont pas destinés à être bus: eau de cologne, produits de nettoyage ou médicaux. Ces produits à bas prix contiennent de fortes concentrations d'alcool, entre 60 à 97%.

Les consommateurs de toutes ces substances alcoolisées courent un risque 6 fois plus élevé de mourir, en comparaison avec ceux qui ne boivent pas d'alcool ou ne souffrent pas d'un problème d'abus d'alcool. Quant à ceux qui ingurgitent parfums et autres produits ménagers, le risque de mortalité est multiplié par 9.

Les buveurs de produits non destinés à être avalés habitent souvent dans les quartiers défavorisés et ont une mauvaise alimentation, ce qui peut aussi contribuer à leur mortalité plus élevée, notent les scientifiques.

Les chercheurs considèrent que la forte augmentation de la mortalité russe observée au début des années 1990 pourrait être liée à la consommation d'alcools qui ne sont pas destinés à être bus.

Souvent frelaté, l'alcool produit illégalement est une source majeure de la consommation russe qui n'a pas pris en compte dans l'étude.

Les Russes ont une espérance de vie exceptionnellement basse pour un pays industrialisé, 59 ans pour les hommes et 72 ans pour les femmes.

Source: 20 minutes.fr

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