Une étude, publiée dans le journal Bipolar Disorders, a évalué la qualité de vie de personnes souffrant du trouble bipolaire (auparavant appelé psychose maniaco-dépressive) en comparaison avec celle de personnes de la population générale. Ils évaluaient aussi quelles variables sont reliées à une plus faible qualité de vie.

Les chercheurs de l'Université Granada ont réalisé cette recherche avec 108 personnes ayant le trouble bipolaire et 1210 personnes de la population générale. Parmi celles souffrant du trouble bipolaire, 48 étaient euthymiques (sans symptômes actifs de la maladie) au moment de l'étude.

Luis Gutiérrez Rojas et Manuel Gurpegui Fernández de Legaria, avec leurs collègues, ont constaté que non seulement les personnes souffrant du trouble bipolaire avaient une moins bonne santé mentale mais ils avaient aussi une moins bonne qualité de vie au niveau physique.

Cela pourrait être dû à une plus grande consommation de substances addictives telles que le tabac et l'alcool, aux effets secondaires à long terme des médicaments utilisés pour traiter la maladie ou a un mode de vie plus sédentaire.

Ceux qui souffraient d'une moins bonne qualité de vie mentale étaient ceux qui avaient souffert de la maladie avant l'âge de 20 ans, qui en avaient souffert le plus longtemps, qui avaient le sous-type II de la maladie, qui étaient dépendants du tabac et qui souffraient de dépression au moment de l'étude.

Avoir un bon soutien social (comme celui de la famille) était relié à une meilleure qualité de vie.

Les symptômes dépressifs avaient un plus grand impact sur la qualité de vie que les symptômes maniaques. Ils amenaient plus d'invalidité et avaient plus de répercussion négative sur la capacité de travailler et sur la vie familiale et sociale; probablement parce que les symptômes maniaques sont d'une plus courte durée et sont plus facilement traités par les médicaments, commentent les chercheurs.

PsychoMédia avec source:
University of Granada