Ottawa devrait imposer des limites sur les quantités de gras trans que peuvent contenir les aliments, plutôt que de se fier aux entreprises pour respecter volontairement les recommandations en cette matière, selon la Fondation des maladies du coeur du Canada.

Les récents résultats du Programme de surveillance des gras trans de Santé Canada sont décourageants, considère la fondation, et montrent que les mesures volontaires, même sous surveillance publique, ne suffiront pas.

Une consommation élevée de gras trans triple les risques de maladie du cœur, rappelle la Fondation, et cause au moins 3000 décès cardiaques au Canada chaque année. Les gras trans sont au moins 5 fois plus nocifs, à poids équivalent, que ne le sont les gras saturés.

En 2006, un Groupe d'étude sur les gras trans a recommandé une limite de 2 % de gras trans par rapport au contenu total en gras pour toutes les huiles végétales et margarines molles et une limite de 5 % pour tous les autres aliments, y compris les ingrédients vendus aux restaurateurs. En juin 2007, Santé Canada a adopté ces recommandations et donné 2 ans à l'industrie pour démontrer qu'elle progressait vers l'atteinte de ces objectifs.

Le rapport de surveillance, dévoilé jeudi dernier, le troisième de quatre, visait les produits de boulangerie, les biscuits, le maïs soufflé et les aliments ethniques.

Selon les résultats, 80 % des aliments préemballés ayant une étiquette respectent la limite recommandée. Il est particulièrement décevant de constater que plusieurs marques de biscuits, de maïs soufflé transformé et de brownies, des aliments souvent consommés par les enfants, obtiennent les pires résultats, commente Mme Sally Brown directrice de la fondation.

Par ailleurs, les produits de boulangerie (tels que croissants, tartes, gâteaux, beignes), la plupart du temps vendus sans étiquette, causent toujours un "immense problème". "Sans réglementation, le secteur de la boulangerie ne fera apparemment rien pour éliminer de façon significative les gras trans," considère Mme Brown.

Psychomédia avec source: Canada NewsWire, Fondation des maladies du coeur