L’Agence nationale française de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) a lancé le 9 décembre un dispositif de nutrivigilance sur les nouveaux aliments (par leurs technologies ou leurs ingrédients), les aliments enrichis, les compléments alimentaires et les denrées destinées à une alimentation particulière qui vise à identifier d'éventuels effets indésirables liés à leur consommation.

Dans ce dispositif, les effets indésirables potentiels sont diagnostiqués puis déclarés par les professionnels de santé. Ces signalements sont analysés par un comité technique, discutés avec les industriels concernés et les autorités de tutelles afin d'identifier des situations à risque qui peuvent ensuite faire l'objet d'une expertise collective et d'un avis validé rendu public.

Une phase pilote, restreinte aux compléments alimentaires, a été lancée en 2009 et son bilan montre l'efficacité du dispositif, indique un communiqué de l'Anses :

  • A la suite de 10 signalements d'effets indésirables parfois sévères avec une gamme de produits contenant des extraits alcooliques d'igname, l'Anses recommande ainsi que les profils chimiques, la composition des extraits et leur toxicité soient étudiés le plus rapidement possible par les fabricants qui mettent ces extraits sur le marché ;
  • Huit cas de confusion entre un médicament, previscan, et un complément alimentaire, preservision ont fait l'objet de recommandations sur le site de l'Agence ;
  • Une dizaine d'autres signalements donneront lieu à des avis.

Contrairement aux médicaments, la commercialisation des compléments alimentaires ne nécessite pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché. L'industriel est responsable de la conformité des mises sur le marché avec les normes en vigueur, de la sécurité et de la non-tromperie du consommateur.

Psychomédia avec source : Anses.
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