Selon le World Cancer Research Fund (WCRF) britannique, un cancer de l'estomac sur 7 (14%) serait lié à la consommation de sel et pourrait être évité si cette dernière était réduite à 6g par jour, soit l'équivalent d'une cuillère à thé, tel que recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour ce, estime l'organisme, un étiquetage plus clair des aliments serait nécessaire afin que les consommateurs puissent avoir un contrôle sur leur consommation.

La consommation de sel serait liée à une inflammation qui favoriserait l'infection par la bactérie Helicobacter pylori responsable de 80% des cas de cancer de l'estomac.

Environ 3/4 de la quantité de sel consommée provient des aliments transformés. Le WCRF réclame un système d'étiquetage des aliments basé sur un code de couleurs pour indiquer les niveaux de gras, de sel et de sucre en rapport avec les recommandations d'apport quotidien.

Ce système d'étiquetage, qui serait très clair et facile à interpréter, est revendiqué depuis plusieurs années par plusieurs groupes de promotion de la santé et de défense des consommateurs. Mais les lobbies alimentaires y font farouchement obstacle. Ils ont obtenu que le nouveau règlement de la Commission européenne concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, publié en mai dernier après huit années de négociations, n'impose pas ce système. L'étiquetage requis actuellement ne fournit pas au consommateur de point de référence pour évaluer les quantités.

Par ailleurs, les gouvernements sont loin d'être prêts à légiférer pour imposer aux industriels une réduction des quantités de sel dans les aliments. En France par exemple, une "charte d'engagement" volontaire a été signée par une vingtaine d'industriels, rapporte Le Figaro. Ce qui a amené les industriels de la charcuterie, par exemple, à s'engager à une mince réduction de 5% de la quantité de sel dans leurs produits, lesquels figurent parmi les plus salés.

Psychomédia avec sources: The Guardian, Le Figaro, i-diététique. Tous droits réservés.