Les charcuteries (saucisses, jambon, bacon, salami…) réduisent la longévité, montre encore une fois une nouvelle étude européenne publiée dans BMC Medicine.

Sabine Rohrmann de l'Université de Zurich et ses collègues de 10 pays européens ont analysé des données concernant près de 450 000 personnes.

Chez celles qui consommaient le plus de ces viandes transformées (saucisses, jambon, bacon, salami…), soit plus de 160 g par jour, le nombre de décès par maladies cardio-vasculaires et cancers a été 44 % plus élevé que chez celles qui en mangeaient peu (10 ou 20 g par jour en moyenne).

Les personnes qui consomment beaucoup de ces viandes ont aussi tendance à manger moins de fruits et légumes et à fumer ainsi que, chez les hommes, à prendre plus d'alcool. Mais même en pondérant les données pour tenir compte de ces facteurs, le risque était plus élevé pour une personne qui consommait 40 g (une saucisse ou un hot-dog, 2 tranches de bacon…) qu'une personne en consommant moins de 20 g.

Les viandes sont riches en cholestérol et graisses saturées. Les charcuteries sont aussi traitées avec des nitrates, lesquels sont liés à un risque accru de cancer colorectal et de l'estomac, soulignent les chercheurs. L'apport élevé de fer issu des viandes peut aussi amener un risque accru de cancer.

"Puisque la viande est aussi riche en certains minéraux et en vitamines, nous ne recommandons pas de ne plus manger de viande, mais de réduire la consommation des charcuteries et de viande rouge à environ 300 à 600 g par semaine", dit la chercheuse.

Mieux vaut éviter les charcuteries, prônaient de leur côté les auteurs d'une étude publiée en 2010 qui montrait qu'une saucisse par jour (50 g) était liée à une augmentation de 42 % du risque cardiovasculaire. Une autre étude publiée en 2012 montrait que pour chaque portion quotidienne de 50 g, le risque de cancer gastro-intestinaux augmentait de 19 %.

Psychomédia avec source : WebMD
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