Des chercheurs de l'Inserm ont mis au point une technique "rapide et simple" de détection de la maladie d'Alzheimer à partir de l'imagerie à résonance magnétique (IRM). Ces travaux, publiés dans la revue britannique Brain, devraient aider à un diagnostic précoce de la maladie.

Pierre Celsis et ses collègues ont déterminé les zones du cortex du cerveau les plus sensibles à la maladie, dont la mesure de l'épaisseur pourrait prédire l'évolution dans un futur proche vers une maladie.
Une innovation est d'avoir choisi de mesurer le cortex plutôt que l'hippocampe, zone importante de la mémoire et principalement lésée par la maladie, mais dont le volume est trop variable d'une personne à l'autre.

Ils ont comparé les IRM de 200 personnes atteintes d'Alzheimer à ceux de 200 personnes en santé et 122 personnes atteintes de troubles légers de la mémoire suivies pendant 2 ans.

Dans 76 % des cas, la technique a prédit correctement l'évolution de la personne dans les deux ans. Comme il est probable qu'au cours d'une période de suivi plus longue davantage de personnes évoluent vers la maladie, le test permet vraisemblablement une prédiction meilleure à plus long terme, estiment les chercheurs.

Le logiciel d'analyse des images, qui permet une détection "rapide et entièrement automatique", doit maintenant être validé par une large étude en population générale sur deux ans.

Les chercheurs espèrent adapter cette technique à un diagnostic précoce d'autres pathologies touchant le cortex telles que la démence fronto-temporale et la sclérose en plaques, pour laquelle "on parle de plus en plus d'anomalies précoces de la substance grise".

Psychomédia avec source:
Le Monde