Des chercheurs de la Cochrane Collaboration ont analysé les études, publiées à ce jour, comparant l'efficacité de l'arrêt brusque et de l'arrêt progressif du tabac. L'objectif de cette analyse était de vérifier si la diminution progressive de la consommation, permettant un sevrage plus progressif, amène un taux supérieur de réussite.

N. Lindson et ses collègues ont combiné les résultats de 10 essais cliniques impliquant 3760 personnes motivées à arrêter de fumer, âgées en moyenne de 43 ans et fumant en moyenne 25 cigarettes par jour.

Après six mois, les taux d'abstinence étaient similaires, que la consommation ait été réduite avant l'arrêt ou que l'arrêt ait été brusque. Les aides tels que les substituts nicotiniques ou le soutien comportemental ne fonctionnaient pas mieux dans le cas d'une méthode d'arrêt que dans l'autre. Dans les deux cas, seuls 10 % des participants étaient abstinents après 6 mois.

Dans les deux cas, l'utilisation d'un traitement de remplacement de la nicotine (timbres ou gommes) augmentait le taux d'abstinence à environ 15% (soit un bénéfice de 5%, c'est-à-dire une seule personne sur 20 de plus qui était abstinente) et sans l'aide psychologique, le taux d'abstinence était réduit à environ 4%.

  • Si une prescription médicamenteuse est souhaitée pour le sevrage tabagique, la revue indépendante Prescrire recommande les substituts nicotiniques, malgré leur faible efficacité, plutôt que le Champix (varénicline) ou le Zyban (bupropion). Ces deux derniers médicaments font partie de la liste de 31 médicaments à éviter de l'UFC-Que Choisir. Le Zyban fait partie des 8 médicaments qui devraient être retirés immédiatement du marché selon l'organisation de consommateurs.

Psychomédia avec sources: Cochrane Collaboration, Le Parisien
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