Trois récentes études, rapportées par le Réseau Environnement Santé (RES), montrent un lien entre le bisphénol A (BPA) et le développement du diabète.

Une étude publiée en décembre, menée aux Etats Unis sur la population du grand programme NHANES (National Health and Nutritional Examination Survey), montre que les personnes atteintes de diabète ont un niveau d’imprégnation plus élevé en bisphénol A. L’association diabète et bisphénol est présente chez les personnes de poids normal ou en surpoids, indépendamment des autres facteurs de risque du diabète.

Une étude, publiée ce mois-ci, menée en Chine avec 3390 adultes âgés de 40 ans ou plus, montre de son côté une association entre imprégnation en bisphénol A et obésité.

Enfin, une étude également publiée ce mois-ci dans la revue PLoS ONE montre qu'un niveau d’imprégnation en bisphénol A correspondant à celui de la population générale est lié, chez l'homme, à une libération d’insuline (phénomène contribue au diabète de type 2) supérieure à celle induite chez la souris par le bisphénol A. Ce qui démontre que les résultats d'études concernant le BPA et le diabète chez la souris peuvent être extrapolés à l’homme, ce dernier étant plus sensible que la souris. C'est par une action qui imite celle de l'estrogène que le bisphénol influence la production d'insuline. Les auteurs concluent que le BPA doit être considéré comme un facteur de risque de troubles métaboliques chez l’homme.

Le bisphénol A apparaît de plus en plus impliqué dans l’épidémie mondiale de diabète, au côté des facteurs classiques que sont alimentation et sédentarité, estime le RES.

Les perturbateurs endocriniens, qui incluent les bisphénols, "apparaissent comme une clé essentielle pour agir sur la prévention des cancers, des désordres métaboliques (obésité, diabète), des troubles de la reproduction et neuro-comportementaux".

Lire l'article du Réseau Environnement Santé (RES) BPA et Diabète : confirmations chez l’Homme

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